Mariam Nonguierma de la CAPSSR : « L’avortement est interdit au Burkina sauf dans certains cas »

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L’avortement est un sujet tabou sous nos cieux. Et pourtant la loi l’autorise sous certaines conditions. Les 17 et 18 octobre 2019, a eu lieu, à Ouagadougou, un atelier sur la clarification des valeurs relativement à l’avortement. L’atelier, qui a regroupé des officiers de police judiciaire, des agents de santé et des communicateurs, a été organisé par la SOGOB ( Société des gynécologues obstétriciens du Burkina) et la CAPSSR (Communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive).

Au Burkina Faso, de nombreuses femmes voulant avorter, particulièrement celles qui sont pauvres, ont recours à un tradi-praticien non formé ou avortent dangereusement elles-mêmes. Un constat d’une étude réalisée en 2013 par Guttmacher institute sur les grossesses non désirées et avortement au Burkina Faso. Pour dire que, malgré que l’avortement soit interdit par la loi, des femmes s’y adonnent mettant leurs vies en danger.  Et Mariam Nonguierma, présidente de la CAPSSR a déclaré que l’avortement est interdit au Burkina Faso sauf dans certains cas. « Quand la femme est victime d’un viol, d’un inceste, quand l’enfant à naître à une grosse malformation qui fait qu’il n’est pas viable ou quand la femme en portant la grossesse peut en mourir » a tenu à préciser la présidente de la CAPSSR qui est aussi sage-femme de profession. Par ailleurs, elle a confié que l’atelier de clarification des valeurs a été organisé dans le but de sensibiliser les communicateurs, la police judiciaire et les agents de santé sur les droits sexuels et reproductifs des femmes parce qu’ils sont nombreux ceux qui ne savent pas qu’il y a des exceptions à la loi interdisant l’avortement au Burkina Faso.

Le communicateur, Dr Adama Ouattara, par ailleurs secrétaire général de la SOGOB, au cours de l’atelier, a dit que « la méthode de la clarification des valeurs, fondée par Raths, Harmin et Simon, peut se définir comme une méthode d’éducation aux valeurs fondée sur l’examen méthodique d’une expérience de vie ». A l’entendre, la méthode a pour but, non seulement d’inciter les participants à réexaminer les hypothèses et les mythes profondément ancrés concernant l’avortement et les problèmes associés mais aussi à les aider à découvrir ou éventuellement, à modifier leurs valeurs face à l’avortement. La clarification des valeurs a aussi pour finalité d’aider les participants à exprimer leur intention d’agir en accord avec les valeurs ainsi affirmées.

L’atelier s’est soldé par une remise d’attestations.

Françoise DEMBELE

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