La vaccination est à titre préventif. C’est pourquoi elle est primordiale pour les enfants. Au Burkina Faso, le premier vaccin administré dès la naissance est le BCG, un vaccin qui protège contre la tuberculose. Comme le BCG, les autres vaccins, au nombre de 14 de nos jours, sont tous aussi importants pour la survie de l’enfant. Et pour que ces vaccins soient efficaces, il faut les administrer jusqu’à l’âge de deux ans. Un peu exagéré, dirait certains. Mais c’est une nécessité, selon les spécialistes de la santé et ce depuis 2014. En effet, administrer les vaccins jusqu’à la 2e année de vie de l’enfant comporte plusieurs avantages. Selon les spécialistes, cela améliore, entre autres, la protection de l’enfant contre les maladies évitables et donne l’occasion de rattraper les enfants qui n’ont pas été vaccinés au cours de la première année de vie. Mais il se trouve que de 2014 à 2017, au Burkina Faso, la couverture vaccinale au cours de la 2e année de vie n’est pas satisfaisante. Et ceci est dû à beaucoup d’obstacles liés aussi bien aux services de santé qu’à la communauté. Mais ces obstacles ne doivent pas être des raisons pour baisser les bras. Au contraire. Ils doivent constituer une raison de plus pour amener plus d’enfants à la vaccination au cours de la 2e année de vie.
On dit que la vaccination est gratuite dans les formations sanitaires publiques mais quelque part quelqu’un supporte le coût des vaccins au plan national ou international. Il ressort qu’en 2019, la ligne budgétaire allouée à l’achat des vaccins s’élève à 4 500 000 000 F CFA. Au vu de cette somme faramineuse, il y a lieu de motiver les mères à amener leurs enfants pour la vaccination au cours de la 2e année de vie. Bien sûr avec l’accompagnement des pères qui, du reste, jouent un rôle aussi important que les mères. En temps normal, avec l’engagement de tous, la couverture vaccinale au cours de la 2e année de vie devrait connaitre une nette amélioration. D’autant plus que le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a été fait « Champion mondial de la vaccination » par GAVI, (alliance mondiale pour les vaccins), grâce, entre autres, aux excellents résultats engrangés par le programme élargi de vaccination et à l’engagement politique au plus haut niveau. C’est dire que des actions positives ont été menées mais il reste à combler les lacunes. Donc, au-delà de la distinction honorifique, il s’agit d’un appel à plus d’engagement politique en faveur de la vaccination non seulement au plan national mais aussi international. Il est vrai que c’est le Président du Faso qui a été désigné « Champion mondial de la vaccination » mais au-delà du président, c’est tout le Burkina Faso qui est sous les feux des projecteurs. Alors faisons vacciner tous nos enfants au cours de leur 2e année de vie. Ainsi nous conforterons l’Alliance mondiale pour les vaccins (GAVI) dans son choix.
Hanavah KOETA