Traitement du Covid-19 : et si l’on donnait une autre dimension à la médecine traditionnelle !

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L’heure est à la recherche du médicament ou du vaccin contre le Covid-19. Les chercheurs de l’Occident s’activent.  Le continent africain n’est pas en reste. Mieux, en la matière, les Africains sont prodigieusement actifs. Pour preuve, en plus du Covid organic de Madagascar qui défraie la polémique, d’autres personnes, qui ne sont pas d’éminents chercheurs, ont affirmé avoir découvert des produits efficaces contre le coronavirus. Le hic est que la plupart des traitements contre le Covid-19, découverts par les Africains, proviennent de la médecine traditionnelle. Et c’est ce qui semble poser problème parce que ces produits suscitent généralement la méfiance. Et les sorties de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne sont pas pour arranger les choses. Or, dans sa politique sanitaire, elle fait la promotion de la médecine traditionnelle. En effet, l’OMS a élaboré une stratégie pour la médecine traditionnelle.

« Favoriser un usage sûr et efficace de cette médecine »

Cette stratégie qui couvre la période de 2014 à 2023 révèle que l’OMS reconnaît que « à travers le monde, la médecine traditionnelle constitue soit le mode principal de prestation de soins de santé, soit un complément à ce dernier ». De surcroît, elle fait le constat selon lequel la demande de services dans ce domaine est en progression. Une situation qui devait donner plus de crédit aux praticiens de la médecine traditionnelle d’autant plus que les buts de la Stratégie 2014-2023 sont « d’épauler les Etats membres qui cherchent à mettre à profit la contribution de la médecine traditionnelle à la santé » et de « favoriser un usage sûr et efficace de cette médecine au moyen d’une réglementation des produits, des pratiques et des praticiens ». Si les textes sont bien élaborés, il n’en demeure pas moins qu’ils aient des limites, puisque peu de choses sont faites concrètement pour impliquer les praticiens de la médecine traditionnelle dans le système sanitaire moderne. Et pour ce qui est du Burkina Faso, Dr Nadembega, « l’invité du mois », fils de tradipraticien et Directeur de la médecine traditionnelle, met le doigt sur la plaie. Il soutient que 80% de la population se soigne à l’aide de la médecine traditionnelle. En réalité, quel est le poids de la Direction de la médecine traditionnelle ? « C’est comme les poulets hormonaux qui font des œufs qui ne peuvent pas donner de poussins, configure-t-il, puisque  la Direction de la médecine traditionnelle n’a pas de budget ». Une grosse épine au pied de cette entité censée faire la promotion de la médecine non conventionnelle. Pour Dr Nadembega, la lutte contre la pandémie de la maladie à coronavirus est une occasion de réhabiliter la médecine traditionnelle car, pour lui, c’est l’Afrique qui a la solution à cette pandémie. Et si les pays africains donnaient une autre dimension à la médecine traditionnelle !  Encore faut-il que les différentes politiques sanitaires des Etats soient au même diapason.

 

Par Françoise DEMBELE

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