Le Burkina Faso a commémoré la 31e édition de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, ce 1er décembre 2019, à Kombissiri, localité située à une quarantaine de kilomètres de Ouagadougou, dans la Région du Centre-sud.
Selon le rapport 2018 de l’ONUSIDA, le Burkina Faso a une séroprévalence au VIH de l’ordre de 0,7%. « Cette prévalence classe le pays parmi ceux à épidémie mixte, avec une faible prévalence en population générale, toutefois avec des poches de concentration au sein de certains groupes dits spécifiques qui portent toujours le poids de l’épidémie », a annoncé la ministre de la Santé, Claudine Lougué, représentant le Président du Faso, Président du Conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST).
L’objectif est qu’à l’horizon 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable et 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée. Le Burkina Faso n’a pas atteint l’objectif mais il y a un début de satisfaction puisque le taux de prise en charge sanitaire des personnes vivant avec la maladie est de 86,6%. Et à en croire, la ministre de la santé, c’est « une performance qui prouve que le Burkina Faso pourra remplir l’objectif de l’ONUSIDA qui veut que 90% des personnes vivant avec le VIH soient sous ARV en fin 2020 ».
La Journée a été commémorée sous le thème « ensemble avec les communautés engagées : brisons la chaîne de transmission du VIH/SIDA ». Pour Claudine Lougué, ce thème n’est pas fortuit car l’engagement des communautés dans la lutte contre le VIH/Sida au Burkina Faso est une réalité indéniable car elles sont au premier rang avec les activités de sensibilisation, de conseil-dépistage et d’orientation des populations desquelles elles sont les plus proches.
Le thème retenu par la Communauté internationale est « les organisations communautaires font la différence. » Il ressort que 37,9 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde dont 25,6 millions de cas en Afrique subsaharienne. Et le continent a enregistré 1,7 million de nouvelles infections par le VIH et 470 000 décès liés au Sida en 2018.
Françoise DEMBELE