Sida : « Il y a une augmentation du taux de prévalence à Gaoua et à Ziniaré » dixit Irène Dabou/Traoré

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Chaque 1er décembre, le monde entier commémore la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Nous n’en sommes pas encore là, mais nous avons abordé le sujet, question de rappeler aux uns et aux autres que le Sida existe toujours, même si l’on ne voit plus des malades grabataires sur les lits d’hôpitaux ou dans les maisons. « De 7,7% en 1997, le Burkina Faso est actuellement à un taux de prévalence de 0,8% », nous informe Irène Dabou/Traoré, coordonnatrice de l’Unité de planification et de suivi évaluation au Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida (SP/CNLS). Un taux de prévalence qui ne doit pas encourager le Burkina Faso à baisser les bras dans la lutte contre la pandémie. Il y a donc des efforts à fournir par tous, pour bouter le Sida hors du Burkina Faso.  Avec Irène Dabou/Traoré, le lundi 13 novembre 2017, nous avons été édifiés sur les actions entreprises par le Burkina Faso pour garder le cap, malgré la raréfaction des ressources. Lisez-plutôt !

 « Santeactu.bf » : Quel est le rôle de votre unité au niveau du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida ?

Irène Dabou/Traoré : Le SP/CNLS a rang de Secrétariat général de ministère et il comprend deux unités dont l’Unité de planification et de suivi- évaluation et l’unité de gestion financière. Au-delà des Unités, il y a 5 départements techniques. Pour ce qui concerne l’Unité de planification et de suivi- évaluation dont je suis la responsable, son rôle est d’assurer tout ce qui est planification de la réponse nationale. Il assure également  le suivi-évaluation de toutes les interventions qui sont faites sur le terrain. Donc, nous assurons le rôle de conception, d’orientation, d’appui technique à tous les acteurs et à tous les niveaux.

Dites-nous, quel est actuellement le taux de prévalence du Sida au Burkina Faso ?

Le taux de prévalence est calculé chaque année. Il y a des enquêtes de séroprévalence qui sont effectuées dans les sites sentinelles des 13 régions du Burkina Faso, avec les femmes enceintes qui viennent en consultation. Nos données sont collectées, traitées et envoyées à l’ONUSIDA qui les introduit dans un logiciel pour ressortir les taux de prévalence par pays. C’est souvent une approche harmonisée,  pour permettre de faire les comparaisons. Au Burkina Faso, en fin 2015, nous étions à 0,8%. C’est une prévalence en dessous de 1%. Dans ce cas, lorsqu’il y a des  taux de prévalence au-dessus de 1% chez certains groupes spécifiques, le pays est classé en épidémie mixte, parce qu’on dit que la prévalence est faible, mais il y a des poches de concentration au sein de certains groupes spécifiques qu’il faut surveiller.

Et quels sont ces groupes spécifiques ?

Au Burkina Faso, nous avons les travailleuses du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les détenus.

Quels sont les taux de prévalence au niveau de ces groupes spécifiques ?

Au niveau des travailleuses du sexe, nous sommes à 16%. Le taux de prévalence au niveau des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, est de 3,6%  et au  niveau des détenus, nous sommes à 2,98%. Et ces taux de prévalence sont élevés en milieu urbain. Pour le Burkina Faso, c’est surtout Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

On constate une recrudescence du Sida au niveau de certaines villes. Quelles peuvent en être les raisons ?

Je pense que cela est dû aux  comportements. Nous faisons des études au sein des groupes qui montrent qu’il y a des comportements à risque. Si le comportement n’est pas sécurisé, c’est clair que les gens s’infecteront très rapidement. Ce comportement est souvent lié à un manque d’information. Les jeunes d’aujourd’hui, à l’époque où nous faisions beaucoup de sensibilisation, étaient des enfants, des bébés. Aujourd’hui, on ne parle plus beaucoup du Sida. Nous avons constaté par moments que certains ne savent même pas comment porter le préservatif. La recrudescence des sites d’orpaillage y est aussi pour quelque chose. On dit que quand on fait des rapports sexuels non protégés, on a l’or et pourtant, ce sont des gens qui vont chercher l’or, qui retournent dans la population et en famille. En fait, ce sont les comportements sexuels à risque qui entraînent cette recrudescence. D’un autre côté, nous nous demandons si les migrations n’entraînent pas aussi une recrudescence du Sida.

Quelles sont les dispositions prises à cet effet ?

Il faut renforcer la prévention, aussi bien dans la population générale qu’au sein des groupes spécifiques dans toutes les régions. C’est pourquoi nous voulons que tout le monde s’implique dans la lutte contre le Sida. Et c’est clair qu’en dehors des activités d’information, de sensibilisation, il y a l’aspect promotion du condom. Nous essayons au maximum d’apporter de l’appui à la réalisation d’activités d’information et de sensibilisation.

Combien de malades sont-ils sous traitement ARV actuellement ?

Actuellement, nous sommes à 59 286, un chiffre obtenu le 30 juin 2017. Régulièrement, les données sont collectées et cela est coordonné par le programme sectoriel pour la lutte contre le Sida du ministère de  la Santé.

Ce chiffre augmente-t-il en fonction des années ?

Chaque année, il y a un certain nombre de PV/VIH (Personnes vivant avec le VIH) qui sont inclues et jusque-là, le nombre évolue en dents de scie, puisqu’il est lié au dépistage. C’est pour cela que les campagnes de dépistage sont une priorité pour nous. Notre objectif est d’avoir un bon système de référencement. Quand la personne est dépistée positive, elle est automatiquement référée dans un centre de prise en charge.

Quels sont les problèmes que vous rencontrez actuellement dans la lutte contre le Sida ?

C’est la raréfaction des ressources, avec le retrait des partenaires dans la lutte contre le Sida. Nous disons souvent que le Burkina Faso est victime de son succès, parce qu’on avait un taux de prévalence de 7,17% en 1997 et aujourd’hui, on est à moins de 1%. Donc, c’est un succès pour nous. Il n’y a plus d’engouement des partenaires pour appuyer le pays et les ressources se sont donc amenuisées, parce qu’actuellement, c’est le Fonds mondial et l’Etat qui financent la lutte contre le Sida, avec les partenaires du système des Nations unies qui financent des domaines précis. Au niveau des partenaires bilatéraux, ce sont les ONG qui financent certaines associations, mais il n’y en a plus beaucoup. Cette raréfaction des ressources fait que nous sommes obligés de prioriser et de cibler là où il est nécessaire de mettre l’accent. Il y a des régions où la prévalence est élevée. Dans ces régions, il faut mener beaucoup d’activités.

Dans quelles régions par exemple ?

Ce sont des régions où le taux de prévalence à tendance à être au-dessus de 1%. Nous les appelons régions prioritaires, où il faut renforcer les interventions.  Il y a le Kadiogo, les Hauts- Bassins, le Centre-Ouest, le Centre-Nord. Nous avons constaté une augmentation du taux de prévalence à Gaoua et à Ziniaré, où il y a eu une augmentation en 2015. Il y a aussi Tenkodogo où le taux augmente tantôt et diminue des fois, mais la ville reste à surveiller.

Gaoua abritera la commémoration du 11- Décembre prochain. Quelles sont alors les mesures qui ont été prises ?

Chaque fois qu’il y a ces genres de manifestations, nous essayons d’amener les associations de la zone à mener beaucoup d’activités de sensibilisation pour rappeler aux uns et aux autres que le Sida existe toujours. Il y a deux mois de cela, nous avons tenu une rencontre avec les conseillers municipaux de Ouagadougou et nous étions surpris de voir que certains conseillers pensaient que le Sida n’existe plus, puisqu’on n’en parle plus. Nous avons de bons résultats, mais le Sida existe toujours. Le Burkina Faso est à un tournant où son taux de prévalence est très bas, ce qui prouve que les gens sont assez corrects dans les comportements sexuels. Mais, il y a des groupes dans lesquels le taux de prévalence est élevé. Donc, si nous nous amusons, il y aura un rebond. Nous avons des antennes régionales dans les 13 régions. Alors, pour la région qui organise le 11-Décembre, nous passons par l’antenne régionale pour mobiliser les associations de la région pour qu’il y ait quelques activités en fonction de nos moyens disponibles pour faire le tapage et renseigner les uns et les autres que le Sida est toujours une réalité.

Mais, avec la raréfaction des ressources, est-ce que les associations continuent de jouer pleinement leur rôle ?

Bien sûr ! Nous ne pouvons pas nous passer des associations. Je crois qu’il faut retenir l’idée de l’engagement personnel. Beaucoup d’associations sont réellement engagées dans la lutte contre le Sida et même avec le fait que nous n’arrivons plus à assurer régulièrement le financement de leurs plans d’action, elles essaient de faire leur propre plaidoyer auprès de certaines personnes-ressources, institutions, sociétés et autres pour mener leurs activités. Il faut dire qu’il y a des actions qui peuvent se faire sans ressources, parce que les membres d’une association engagée essaient toujours de faire ce qu’elles peuvent par conviction personnelle, avec les petits moyens dont elles disposent. Par exemple, quand une association est contactée parce qu’une personne a un problème, il y en a qui essaient de faire ce qu’elles peuvent. On n’est plus au temps où chacun pouvait se lever et aller voir un partenaire pour avoir un financement. Maintenant, tout est analysé et l’association doit prouver que le plan d’action qu’elle veut mettre en œuvre est pertinent et va entraîner des résultats. Les associations arrivent à jouer leur rôle. Toujours dans cette logique de plaidoyer, que ce soit le plaidoyer pour mobiliser les ressources ou que ce soit le plaidoyer au niveau social, même au niveau de la santé, les perdus de vue, même sous traitement, certains disparaissent et ne viennent plus pendant des mois et ce sont des associations qui aident à  comprendre ce qui se passe. Nous avons toujours un minimum d’associations qui sont prêtes à s’impliquer réellement dans la lutte contre le Sida. Certains responsables d’associations qui se battent, nous rassurent que c’est par conviction qu’ils agissent.

Dans quels domaines peut-on parler d’acquis ?

Sur le plan d’action technique, nous parlons de la couverture des cibles, du fait que nous ayons pu recueillir  les évidences sur certains groupes, c’est-à-dire savoir le taux de prévalence et les comportements. Il n’y a plus assez de ressources pour faire le grand tapage, mais il faut toucher les groupes avec des stratégies bien appropriées pour aider les gens. En matière de dépistage, on a un bon acquis, parce que nous avons pu améliorer fortement le dépistage pour permettre de prendre en charge, sur le plan médical, les personnes qui seront dépistées positives. En 2016, nous avons dépisté 800 000 personnes par rapport à 2015 où le chiffre était autour de 500 000. Les années antérieures, c’était moindre. Il y a eu un bon pour le dépistage. Pour la prévention de la transmission mère/enfant, tous les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) sont couverts. Sur le plan financier, il faut relever la forte contribution du budget de l’Etat. Actuellement, nous avons le Fonds mondial, la Banque mondiale et l’Etat. Au niveau extérieur, il faut que l’Etat prenne ses responsabilités et cela a même été relevé au niveau international pour demander aux différents Etats de prendre en charge leur lutte contre le Sida. En dehors du fonds mondial, il n’y a plus de programme ciblé du pays et c’est cette approche qui a été adoptée par beaucoup de pays. Donc, le financement de l’Etat a pratiquement doublé. On est passé de 4 milliards de F CFA au début des années 2011-2012 à 8 milliards de F CFA par an. Par exemple, en 2016, pour la mobilisation des ressources, l’Etat était à 40%.

En matière de prévention, les résultats continuent-ils d’être satisfaisants ?

Bien sûr. Chaque fois, nous nous rendons compte que nous améliorons nos performances. L’évolution du taux de prévalence le prouve. En tant que coordonnatrice de l’unité de planification, nous voyons comment les financements sont octroyés aux structures pour mener les activités sur le terrain, parce que même avec le peu de ressources dont nous disposons, nous arrivons à financer des structures associatives par rapport à tout ce qui est activité de prévention sur le terrain. Même au niveau des cibles, nous sommes arrivés à stabiliser les taux de prévalence au-dessus de 1%. Notre objectif, c’est de les faire chuter.

Entre-temps, on parlait de rupture au niveau des ARV. Sont-ils toujours disponibles ?

Garantir les ARV est une obligation pour nous. Et la grosse partie du financement de l’Etat et du Fonds mondial est réservée à l’achat d’ARV et d’intrants de dépistage, parce qu’actuellement, avec les objectifs que l’ONUSIDA a définis, il faut évoluer vers la fin du Sida en 2030. Et déjà d’ici 2020, il faut que nous puissions mettre en œuvre les trois 90. Cela veut dire que dans chaque pays, il faut qu’au moins 90% des personnes censées être positives connaissent leur statut. Et parmi celles qui sont séropositives, quelles que soient les difficultés, il faut que 90% d’entre elles soient sous traitement. Et parmi ceux qui sont sous traitement, il faut que 90% aient une charge virale indétectable. En 2020, le point sera fait.

Le Burkina Faso vient de lancer un plan d’urgence 2017-2018 pour l’accélération de la réponse au VIH. En quoi cela consiste-t-il exactement ?

Il est élaboré pour accélérer l’atteinte des objectifs, que ce soit la prévention, les soins et traitements. Des analyses ont montré qu’au niveau des pays africains, les progrès sont là et du coup, le souci est de ne pas rater 2020. Sinon, la fin du Sida en 2030 sera utopique. Donc, chaque pays devrait faire l’analyse de la situation pour voir les GAP à rattraper, sur quoi il faut mettre l’accent pour atteindre l’objectif des trois 90 pour permettre au monde entier d’évoluer vers la fin du Sida. Au niveau du Burkina Faso, nous avons élaboré notre plan d’urgence qui reste un document de plaidoyer et qui contribue à la mise en œuvre du cadre stratégique. Ce plan est estimé à 10 milliards de F CFA. Nous avons constaté, par rapport à la prévention, que nous avons fortement besoin de renforcer le dépistage. Et cela a un coût. Nous avons planifié notre cadre stratégique avec notre capacité financière. Et s’il faut accélérer sa mise en œuvre, cela veut dire qu’il faut intensifier les activités et cela demande qu’on ait des ressources financières pour pouvoir atteindre nos objectifs. Donc, il faut que nous puissions renforcer le dépistage et soigner tout le monde, parce que l’OMS a recommandé qu’au lieu d’attendre que les CD4 de la personne dépistée soient à un certain niveau, systématiquement, il faut traiter tout le monde. Donc, toute personne qui se fait dépister et qui est séropositive, doit directement être mise sous ARV. Le traitement doit être vraiment décentralisé pour que le maximum de personnes, même dans les villages les plus reculés,  n’ait pas de difficultés pour accéder au traitement. Par rapport au nombre des personnes à dépister, nous avons 23 163 personnes à dépister d’ici fin 2018. Et ces personnes devront être sous traitement ARV. Le plan d’urgence a retenu 4 axes d’intervention qui sont le renforcement du dépistage, le renforcement du traitement ARV, aller vers l’élimination de la transmission mère/enfant et le système d’approvisionnement. Ces domaines sont importants pour que nous puissions atteindre nos objectifs et être dans l’atteinte des trois 90.

Quel est l’état des lieux de la transmission mère/enfant ?

Par rapport à cet aspect, dans tous les centres de consultation prénatale, les sages-femmes  sont formées et elles arrivent à conseiller les femmes au dépistage du VIH. Nous avons  un taux d’adhésion qui n’a pas atteint le niveau souhaité. Il est de 85%. Pourtant, on aurait dû atteindre 100%. Dans tous les cas, il est recommandé au pays d’atteindre au moins 90%. La disponibilité du service pour la Prévention de la transmission mère/enfant (PTME), est vulgarisée. Pour l’adhésion, on est en train d’avancer, et il faut dire que le problème se trouve au niveau du suivi du couple. Par exemple, quand la femme est dépistée séropositive, elle doit être mise immédiatement sous traitement. L’enfant doit subir un certain examen et quand il est séropositif, il faut la prise en charge pédiatrique. Et tout cela est fait, mais pas à un niveau souhaité. Avec les trois 90, l’objectif est d’éliminer la transmission mère/enfant. Qu’aucun n’enfant ne soit infecté par le VIH à la naissance.

Vous parlez d’élimination du Sida, avec la raréfaction des financements, cette élimination en 2030 n’est-elle pas utopique ?

C’est pour cela que la question est difficile et complexe. Le Burina Faso compte sur l’appui extérieur qui n’existe plus et on dit qu’il y a des objectifs que tous les pays doivent atteindre. Le plaidoyer que nous avons essayé de poursuivre nous dit que chaque pays prend ses responsabilités. Je pense que même si l’on  n’arrive pas à éliminer le Sida, on peut faire le maximum en sachant comment développer les stratégies appropriées et en veillant à l’intégration du VIH dans les stratégies de développement. Si on continue à considérer le VIH comme un élément vertical qui a ses financements qui viennent s’ajouter à ce qu’on fait, avec la raréfaction des ressources, on  dit que le Sida n’a plus d’argent et on le laisse de côté. Il faut que le ministère travaille à intégrer le Sida dans tous ses programmes. Et cela permet de gérer les urgences et les priorités. Dans notre cadre stratégique 2016-2020 que nous avons élaboré, il y a tout une partie « stratégies de pérennisation et d’intégration du VIH » où nous avons développé, par rapport aux différents secteurs, comment intégrer le Sida pour ne plus avoir à attendre que quelqu’un vienne nous donner l’argent. Quand on dit élimination, c’est atteindre les trois 95 parce que l’élimination à 100% n’existe pas.

Par rapport au vaccin contre le Sida, où en est-on actuellement ?

Il n’y a pas de vaccin contre le Sida. Il y a eu des rumeurs. Il n’y a pas d’information officielle par rapport à un vaccin. Peut-être entre les grands laboratoires qui font la recherche sur le vaccin, mais  au Burkina Faso, dans une structure de coordination comme le SP, nous n’avons pas reçu d’information officielle sur le vaccin contre le Sida. Nous savons que les laboratoires travaillent actuellement à avoir un médicament qui est plus facile d’utilisation, qui a moins d’effets secondaires et qui facilite la tâche à tout le monde. Par exemple, actuellement, les PV/VIH doivent prendre les médicaments tous les jours. Si on arrive à avoir un médicament que l’on va prendre une fois par semaine ou une fois par mois, c’est bon. Il y a ce travail qui est en train d’être fait, parce qu’on veut améliorer le médicament au maximum.

 Que voulez-vous ajouter d’autre ?

La question de l’accès aux médicaments préoccupe un peu les gens. Des efforts sont faits pour cela et les cas où on n’a pas parlé de rupture, de risque, ce sont des cas de tensions liées à la gestion des approvisionnements. Ce sont des services qui font le travail. Quand un service n’a pas été rapide ou efficace, cela crée des tensions. Souvent, il y a un déficit de communication entre les services, qui entraîne des tensions. Sinon, les ARV ne peuvent pas manquer parce que toute la grosse partie du financement garantit l’achat des médicaments. Et par rapport à la mise en œuvre du plan d’urgence, nous avons estimé qu’il y a certaines conditions qu’il faut, par exemple la question de la responsabilité au sein du système de santé. Il faut pouvoir accélérer la délégation de tâche pour que le traitement puisse être décentralisé au maximum.

 Interview réalisée par Françoise DEMBELE

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