La Banque mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont annoncé des investissements de 24 milliards de dollars (21 milliards d’euros) en Afrique sur les trois à cinq prochaines années afin d’aider à la réforme des systèmes de soins de santé du continent.
« Afin d’aider les pays à mettre en oeuvre leurs réformes de santé, la Banque Mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme s’engagent à investir 24 milliards de dollars en Afrique sur les trois à cinq prochaines années », ont indiqué les deux organisations dans un communiqué commun vendredi soir.
L’annonce a été réalisée en marge de la Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (Ticad), qui s’est tenue à Nairobi et dont un des principaux axes de travail est l’amélioration des soins de santé en Afrique, en plus de l’industrialisation et la stabilisation de ce continent.
« Les pays africains peuvent devenir plus compétitifs sur le marché mondial en réalisant des investissements stratégiques, et notamment en investissant dans leur ressource la plus précieuse : sa population », a soutenu le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim.
La Banque mondiale a promis des investissements, à hauteur de 15 milliards de dollars sur les cinq prochaines années, visant à aider la mise en place d’une couverture santé universelle.
De son côté, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme consacrera 9 milliards de dollars de 2017 à 2019 à des programmes de lutte contre ces maladies qui touchent des millions d’Africains, ainsi qu’à l’amélioration du fonctionnement des soins de santé, notamment les chaînes d’approvisionnements des médicaments et la gestion des données.
Citée dans le communiqué, la directrice de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Margaret Chan, a indiqué qu’en 2014, les pays africains avaient dépensé 126 milliards de dollars d’argent public pour la santé. Elle estime que les pays pourraient « mobiliser » entre 65 et 115 milliards de dollars supplémentaires par an sur les dix prochaines années.
Source : Jeune Afrique