SENEGAL: LES DEPUTES SE PRONONCENT SUR L’ENCADREMENT DE LA MEDECINE TRADITIONNELLE

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Après plusieurs années de réflexion et d’attente, le projet de loi sur l’encadrement de la médecine traditionnelle au Sénégal a été adopté fin mai en Conseil des ministres. C’est la première fois qu’un texte est proposé pour encadrer cette médecine à laquelle de nombreux Sénégalais ont pourtant recourt. Le but : contrôler les plantes utilisées, les médicaments, les prescriptions et sélectionner les professionnels de ce secteur.

En cas d’adoption par les députés, un médecin traditionnel devra obtenir une autorisation du ministère de la Santé pour exercer. Le projet de loi instaure également l’obligation de se spécialiser dans un domaine et interdit donc de proposer des soins pour plusieurs types d’affections. Alphonse Thiaw, conseiller juridique, a dirigé la réécriture du projet de loi. « Dans le passé, nous avions des tas de praticiens qui étaient des professionnels de tout, qui savaient tout faire. Avec cette nouvelle loi, on a énuméré les spécialisations que quelqu’un peut réclamer », explique-t-il.

Pour les plantes médicinales, leurs propriétés et les dosages à indiquer seront établis par un laboratoire de contrôle. Les médicaments de médecine traditionnelle devront ainsi obtenir une autorisation de mise sur le marché.

Au Sénégal, certains guérisseurs vantent les mérites de leurs produits dans les journaux ou à la radio. Le texte prévoit l’interdiction de ce type de publicité. « Pourquoi nous demandons que la médecine traditionnelle soit réglementée ? Nous constatons qu’il y a une présence massive de prétendus praticiens qui distribuent des soins tout en procédant à la vente de médicaments traditionnels, ne répondant à aucune norme relative à la médecine traditionnelle et assimilant ainsi la médecine traditionnelle à un commerce », indique Abdoulaye Ndao, président de la Fédération sénégalaise des praticiens de la médecine traditionnelle.

Du côté des acteurs de la médecine moderne, on se demande si ce texte est suffisant pour empêcher les mauvaises pratiques et leurs conséquences sur la santé des patients.

Source : RFI

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