Le Réseau des parlementaires femmes et développement (RéPaFeD), dans le cadre de son programme « Promouvoir le renforcement législatif, la responsabilité et la surveillance post-électorale » financé par l’USAID et le NDI, a fait une étude sur l’analyse des lois sur la santé sexuelle et reproductive. La restitution de l’étude a eu lieu le 8 novembre 2017, à Ouagadougou.
La loi 049 du 22 décembre 2005 portant santé de la reproduction a été passée au peigne fin par le Réseau des parlementaires femmes et développement (RéPaFeD). L’objectif était de recenser et d’analyser les lois existantes en faveur des femmes en matière de santé sexuelle et reproductive et initier une procédure de modification de la loi portant santé de la reproduction au Burkina Faso. Après l’étude commanditée, il est ressorti que la loi 049 du 22 décembre 2005 comporte des insuffisances et demeure peu connu des populations et même des acteurs de la santé et des applicateurs de loi. Donc la relecture de ladite loi s’impose. Selon le député Marie Laurence Ilboudo/Marchal, Coordonnatrice du RéPaFeD, « il est opportun de relire la loi 049 du 22 décembre 2005, parce que l’adaptabilité de cette loi et son opérationnalisation est difficile à mettre en œuvre. Donc, il était important de l’améliorer afin qu’elle puisse bénéficier aux femmes et aux jeunes filles du Burkina Faso, d’autant plus que la santé sexuelle et reproductive reste une priorité au même titre que la dengue ou le paludisme ». Pour la Coordonnatrice du RéPaFeD, les mutilations génitales tuent, les grossesses non désirées ou mal accompagnées tuent, d’où l’importance de mettre en place un arsenal juridique approprié pour une bonne contribution des femmes au développement du pays ». A entendre le député Marie Laurence Ilboudo/Marchal, la prochaine étape c’est la relecture et la proposition d’une loi adéquate aux besoins des femmes et des jeunes filles au Burkina Faso. Ce qui implique la prise d’un décret d’application et la vulgarisation de la nouvelle loi portant santé de la reproduction au profit de tous. L’initiative du RéPaFeD a toute l’attention des premiers responsables de l’Assemblée nationale. En témoigne la présence du 1er vice-président de l’institution, Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Pour ce dernier, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, « la santé sexuelle et reproductive constitue une priorité pour le Burkina Faso. Une santé sexuelle mal maîtrisée entraîne beaucoup de drames aux plans psychique, mental, psychologique avec des répercussions sur la société ». Aux dires du 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, l’atelier est arrivé à point nommé vu que la loi remonte à 2005 et vu son adaptabilité par rapport au contexte évolutif de la société. Il a donc salué et félicité le RéPaFeD pour son initiative louable. Les participants à l’atelier sont venus d’horizons divers mais ont pour point commun la santé et le bien-être de la femme et de la jeune fille.
Françoise DEMBELE