Le Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME) a organisé un atelier pour diagnostiquer le besoin des populations vulnérables relativement à l’accès aux soins de santé. L’atelier de diagnostic a eu lieu les 3 et 4 mai 2017 à Ouagadougou, au siège du RAME.
Recueillir les besoins des populations clés à prendre en compte dans la demande de financement 2018-2020 du Burkina Faso au Fonds mondial. C’est l’objectif de la rencontre initiée par le RAME. Ladite rencontre a regroupé plusieurs participants venus du Centre et des autres régions du Burkina Faso, issus du ministère de la Santé, des membres d’OSC intervenant dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, d’associations intervenant dans la thématique populations clés, les partenaires techniques et financiers. De façon participative, ils ont identifié les besoins des populations clés en matière de santé, débouchant sur l’élaboration d’une cartographie des interventions en vue de la satisfaction des besoins desdites populations clés. Selon les statistiques, l’accessibilité aux services de santé est modulée par les inégalités socio-économiques, spatiales, de genre et de sexe. Inégalités qui se manifestent par des besoins non satisfaits en santé pour les femmes, les adolescents, les enfants et pour certains groupes spécifiques tels que les populations clés. D’où cet atelier de diagnostic des besoins en santé. Aux dires de Germain Nébié, Président du conseil d’administration (PCA) du RAME, « l’atelier des 3 et 4 mai marque le début d’une série d’activités à mettre en œuvre pour renforcer la participation des Organisations de la société civile (OSC) au processus de demande de subvention du Burkina Faso au Fonds mondial pour la période 2018-2020 ». Une implication des OSC qui, selon Germain Nébié, devrait améliorer la qualité des demandes de subventions en mettant à la disposition des acteurs mandatés à la rédaction, des données probantes qui reflètent les besoins réels en santé des populations. Le PCA du RAME n’a pas manqué de relever que l’atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Promotion du rôle de veille et d’influence de la société civile dans le processus de renforcement des systèmes de santé au Burkina Faso », financé par BACKUP-SANTE de GIZ du gouvernement allemand. Embouchant la même trompette, Geofroy Sankara, président du Comité de veille et de suivi des OSC, a remercié la Coopération allemande pour l’appui financier. Il a laissé entendre que les travaux des 48 heures ont engendré un rapport détaillé contenant les besoins des populations clés pour une meilleure riposte au VIH, à la tuberculose et au paludisme dans le cadre du financement Fonds mondial 2018-2020. Toute chose qui permettra de mettre en exergue les actions prioritaires à prendre en compte dans les subventions.
Françoise DEMBELE