Suite à la baisse des statistiques relatives à la visite médicale périodique des travailleurs du public, l’Office de santé des travailleurs (OST) a tenu un atelier de réflexion avec les différents ministères et institutions, afin d’amener les travailleurs à mettre dans leurs habitudes la visite médicale périodique. Ledit atelier a eu lieu le vendredi 22 septembre dernier à Ouagadougou.
Selon les statistiques, le taux des travailleurs enclins à faire la visite médicale périodique est en chute libre. « En 2012, on était à un taux de participation de 25 à 30 % ; en 2016, nous sommes à un taux de 12% », a affirmé Pr Vincent Ouédraogo, directeur général de l’OST. Toute chose qui a conduit à l’organisation de l’atelier de réflexion du 22 septembre dernier. Pourquoi ? Le directeur de l’OST nous renseigne : « Cet atelier est organisé parce que nous voulons susciter une plus grande participation des travailleurs à cette activité ». Et ceci s’explique par plusieurs facteurs. A en croire Pr Vincent Ouédraogo, il y a plusieurs facteurs. Premièrement, il y a la problématique de l’information. Il y a des travailleurs qui ne sont même pas informés quelques fois. Deuxièmement, de façon erronée, il y en a qui pensent que la visite médicale périodique n’a aucune valeur et n’a pas de contenu consistant. Ce qui n’est pas fondé, parce que le premier responsable de l’OST a tenu à préciser que « la visite médicale périodique n’est pas un bilan de santé ou un check-up total. Mais à travers la visite médicale périodique, ce que nous faisons comme minimum est une base de prévention essentielle pour la santé des travailleurs, car au cours de cette visite, nous sommes à mesure non seulement de dire aux travailleurs, par rapport au diabète, à l’hypertension artérielle, aux problèmes rénaux, mais aussi d’informer chacun pour que la prise en charge soit précoce ».
Pour que la visite médicale entre dans les habitudes des travailleurs, l’OST a décidé d’attaquer le mal à la racine en ayant une réflexion avec les premiers concernés. « Nous avons ramené le problème au niveau de l’employeur, à travers les Directions des ressources humaines (DRH) parce que selon le code qui régit les agents publics de l’Etat, ce sont les employeurs qui doivent diriger les travailleurs vers la visite médicale. Donc, ils sont fortement impliqués dans la mobilisation des travailleurs. Pour nous, c’est une occasion, avec les DRH des ministères et institutions d’échanger sur les stratégies que nous pouvons mettre en œuvre pour que tous les travailleurs du secteur public puissent bénéficier de cette visite médicale périodique organisée dans leur intérêt ». Comme l’a si bien souligné Pr Vincent Ouédraogo, « le partenariat utile et gagnant est celui où les partenaires se disent les choses clairement sans langue de bois ». Il a été indiqué qu’à l’issue des travaux, un axe conducteur pour la réalisation de la visite médicale périodique de l’année 2017, sera retenu.
Françoise DEMBELE
