Le 23 mai dernier, un agent de santé du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou de Bobo Dioulasso a été agressé par un accompagnant de malade au motif que la prise en charge de son malade n’a pas été conséquente, d’où le décès de ce dernier. Et ce n’est pas un cas isolé. Les agents de santé ont souvent été pris à parti par les accompagnants. Des actes à condamner avec la dernière énergie. En effet, la violence est à proscrire dans les rapports humains, surtout dans le cadre hospitalier. D’autant plus que l’agent de santé est la personne censée veiller sur notre bien-être lorsque nous sommes souffrants. Que le personnel soignant soit obligé de travailler avec la peur au ventre ne peut qu’impacter négativement sur leur rendement et le système de santé dans son ensemble.
Mais qu’on se le dise, certains agents de santé sont aussi à blâmer. Et il faut reconnaitre que dans tous corps, il y a des brebis galeuses. A voir leurs agissements, l’on se demande s’ils ont de la compassion pour les malades. Tenez! Dans les centres de santé, il est fréquent de voir des agents de santé papoter tranquillement entre eux pendant que des malades se tordent de douleurs. Et les interpellations répétitives des accompagnants sont souvent vaines, à telle enseigne qu’on se demande si la santé des malades n’est pas le dernier de leurs soucis. Alors que c’est pour les malades qu’ils sont d’ailleurs là. L’on est alors tenté de comprendre certains accompagnants de malades qui, impuissants, face à la douleur de leur malade, dirigent leur colère contre les agents de santé. Faut-il le rappeler, quoique épidermique, la réaction de ces accompagnants est un sentiment humain. Il est donc important que les agents de santé agissent avec plus de professionnalisme pour que dorénavant, de tels actes ne se reproduisent plus. De même, il est important que les accompagnants de malades mettent de l’eau dans leur vin. Certes, la réalité peut être cruelle et dure à accepter. Mais, porter la main sur un agent de santé n’est certainement pas la solution. Vivement que les rapports entres agents de santé et accompagnants de malades soient empreints de respect mutuel et de compréhension.
SAM Thierry