Le virus Ebola a atteint une zone urbaine et très peuplée, en République démocratique du Congo. L’Organisation mondiale de la santé confirme qu’un cas de la maladie a été identifié dans une zone de la ville de Mbandaka, dans la province de l’Equateur au nord-ouest du pays. La situation est « très préoccupante » d’après les termes du communiqué de l’OMS. Près de 5 400 doses d’un vaccin expérimental sont d’ailleurs déjà arrivées à Kinshasa.
Le bilan fourni par les équipes médicales et scientifiques sur le terrain est de 23 morts, dont un à Mbandaka, plusieurs dizaines de cas probables ou suspects. A la date du 15 mai, on en comptait 44 et rien que pour ce mercredi onze nouveaux cas ont été enregistrés dans la zone de Bikoro, ce qui fait à ce jour au total 55 cas probables ou suspects.
L’épidémie, c’est le constat des équipes sur place, est entrée dans sa phase active. Donc le bilan est très évolutif et correspond aux personnes identifiées. En clair, plus le travail de surveillance et de constat est large et profond dans les zones touchées, plus le chiffre des cas probables et/ou suspects va gonfler. Enfin, dans l’environnement proche des personnes identifiées, décédées ou pas, un travail urgent et laborieux s’engage. Il faut savoir avec qui cette personne a été en contact et repérer au plus vite un contact de ce contact, etc.
L’Institut de recherche biomédical a installé son laboratoire à Bikoro et le fait aujourd’hui à Mbandaka, une ville d’un million d’habitants. Ces laboratoires sont une étape cruciale pour la surveillance et le suivi des cas. Sur le terrain, les équipes de l’Institut et de Médecins sans frontières ne ménagent pas leurs efforts. Mais à ce jour, les moyens mis en œuvre pour cette surveillance, ce quadrillage en quelque sorte, sont insuffisants.
Source : RFI