Les autorités congolaises ont annoncé vendredi avoir maîtrisé la propagation de l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola, trois semaines après sa déclaration dans une zone enclavée du nord-est du pays.
Après vingt et un jours, « nous pouvons dire que la propagation de l’épidémie a été maîtrisée », a déclaré le ministre de la Santé congolais Oly Ilunga. Selon lui, « aucun professionnel de la santé n’a développé la maladie », « aucun contact des patients décédés n’a développé une fièvre virale hémorragique » et « tous les tests réalisés sur les cas suspects sont négatifs à ce jour ». Sept cas ont été comptabilisés, quatre ont été confirmés en laboratoire et quatre décédés.
Pas de vaccin
Fin mai, le gouvernement congolais avait autorisé des tests de vaccin contre le virus Ebola dans le pays. Le 18 mai, l’OMS avait assuré détenir des stocks du vaccin rVSV-ZEBOV pouvant être acheminés « en quelques jours ». L’organisation voulait mettre en place une vague de vaccination « en anneaux » qui consiste à traiter d’abord les proches avant d’élargir le rayon d’action par cercles concentriques. Cependant le ministre Ilunga révèle que « pour différentes raisons, notamment logistiques, les vaccins ne sont toujours pas arrivés en RDC à ce jour ».
L’épidémie qui touche la RDC est la huitième épidémie d’Ebola depuis la découverte de ce virus sur son sol en 1976. La maladie a été détectée dans une zone isolée du Bas-Uélé, à environ 1 300 km au nord-est de Kinshasa. Cette nouvelle épidémie est la première flambée d’Ebola depuis la terrible épidémie qui avait frappé l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11 300 morts sur quelque 29 000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
Source : Jeune Afrique