La sous-section du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) n’est pas contente de son ministère de tutelle parce que celui-ci n’a pas respecté ses engagements. Pour manifester leur mécontentement, la sous-section SYNTSHA du CHU-YO a organisé une conférence de presse pour dénoncer « le mépris » du ministère de la santé et de la Direction de l’hôpital.
L’on se rappelle encore la signature par les deux parties, le 8 février dernier, du document qui allait être la feuille de route pour la résolution des préoccupations des travailleurs du CHU-YO. Entre temps, il y a eu un changement à la tête du ministère de tutelle. Est-cela qui a bloqué le respect des engagements pris par le ministre Smaïla Ouédraogo, en son temps ministre de la santé, alors qu’il est dit que l’administration est une continuité ? Sans ambages, la sous-section du SYNTSHA du CHU-YO dénonce le silence du ministère de la santé. «Deux (2) mois après les engagements pris par le ministère de la santé et la Direction du CHU-YO, notre constat a été plus qu’amer ; aucun engagement n’a connu un début d’accomplissement et même que les équipements promis au CHU-YO ne sont pas venus », déclare, désabusé, Hamadi Konfé, Secrétaire général (SG) de la sous-section SYNTSHA du CHU-YO. Il poursuit, « la leçon que nous tirons est qu’en réponse à la bonne foi du SYNTSHA et des travailleurs, le ministère de la santé et la Direction du CHU-YO répliquent par le mépris et le dilatoire ». Aux dires du SG, la situation est critique au CHU-YO : « Le constat est que des difficultés énormes empêchent cette institution d’accomplir ses missions comme il faut. C’est un hôpital dont les capacités d’accueil sont dépassées entraînant des hospitalisations de malades, surtout en situation d’urgence, dans les couloirs et à même le sol ». A entendre le SG, le CHU-YO agonise : « les services manquent de tout et sont en dysfonctionnement ou fonctionne au ralenti ». Face à ce que le syndicat appelle « démission des autorités et non-respect de leurs engagements », le SG, Hamadi Konfé a invité tous les travailleurs et travailleuses du CHU-YO à se mobiliser et à se tenir prêts pour la défense de leur instrument de travail.
Anavah KOETA