La lutte contre l’onchocercose ou cécité des rivières engrange des résultats positifs après 40 ans. Et ceci est un succès pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a organisé du 14 au 15 juillet 2016 une rencontre internationale qui a réuni 200 participants à Ouagadougou afin de faire le bilan du Programme africain de lutte contre l’onchocercose abrité par le Burkina Faso et qui a pris fin en 2015 . Après la rencontre, Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique a rencontré la presse dans la soirée du 15 juillet 2016 afin de situer les objectifs de cette célébration et donner les perspectives relatives aux zones qui résistent toujours aux actions multiformes contre l’onchocercose.
Après 40 ans de lutte hardie contre l’onchocercose, l’éradication de l’une des Maladies tropicales négligées (MTN) est en bonne voie grâce au défunt Programme africain de lutte contre l’Onchocercose qui a pour objectif de contrôler la maladie. Selon Dr Matshodiso Moeti « la transmission a beaucoup diminué mais cela ne veut pas dire que le vecteur n’existe plus. L’onchocercose continue d’être un problème de santé en Afrique mais pas comme avant ».
Des leçons à tirer du défunt Programme
Pour Dr Matshidiso Moeti, il y’en a. La première leçon, dit-elle, « est que le partenariat est très important dans la lutte contre l’onchocercose. Nous aurons toujours besoin de l’appui des autres. La deuxième nous enseigne que l’implication des communautés est très importante. La troisième leçon est que les données sont importantes dans la prise de décision et l’action sur le terrain ». En ce qui concerne les perspectives, Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique a fait comprendre que la lutte continue avec un autre programme : « Nous allons élargir notre action vers d’autres zones où le parasite existe toujours ». C’est ainsi que le Programme africain de lutte contre l’onchocercose qui a pris fin en 2015 cède la place au « Projet élargi pour l’élimination des maladies tropicales négligées » qui, lui, sera basé à Brazzaville au Congo aves une équipe restreinte. Ce programme engloutira 10 à 15 millions de dollars par an sur une période de cinq ans.
Anavah Koueta