Les particules fines, provenant de la pollution sont, on le sait, à l’origine de nombreuses maladies respiratoires comme l’asthme. Mais la pollution peut-elle être aussi la cause de maladies neurologiques ? C’est en tout cas ce que semblent indiquer les premiers résultats d’une recherche menée par une université britannique. Des chercheurs ont en effet détecté la présence d’une particule de fer, directement dans le cerveau de citadins.
Les 37 participants à l’étude résident tous à Mexico et à Manchester, deux villes connues pour leur pollution. En analysant, leurs tissus cérébraux, le groupe de chercheurs de l’Université de Lancaster a détecté la présence de nombreuses « nanoparticules de magnétite », une sorte d’infime poussière d’oxyde de fer.
Ces particules se forment naturellement dans le cerveau, mais sont depuis une vingtaine d’années suspectées de jouer un rôle dans les maladies de dégénérescence du cerveau. Les « nanoparticules de magnétite » sont, ainsi, plus nombreuses chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Des particules « naturelles » donc, mais qui chez les participants à l’étude sont plus grandes et d’une forme plus ronde. Deux caractéristiques qui laissent à penser qu’elles sont le fruit d’une combustion et donc peut-être liées à la pollution des villes.
D’après les chercheurs, elles arriveraient, même, à se loger dans le cerveau directement par le nez.
La pollution de l’air peut-elle être à l’origine de maladies neurologiques ? Trop tôt pour le dire, les auteurs de cette étude vont poursuivre leur travail.
Source : RFI