Le Bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique (AFRO) et l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) organisent une réunion conjointe sur l’accès aux médicaments de qualité certifiée dans les pays de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) du 28 au 30 juin 2017 à Ouagadougou. L’objectif étant de faire de l’accès aux médicaments de qualité, chose aisée pour les pays de l’Afrique de l’Ouest.
Des médicaments disponibles en Afrique de l’Ouest, en quantité suffisante, avec une qualité assurée à un prix abordable. Ce, au niveau individuel et communautaire. C’est l’objectif que se sont fixé l’OMS et l’OOAS. Mais des difficultés subsistent. En effet, Dr Fatimata Zampaligré, représentant le Représentant résident de l’OMS, a, au cours de la cérémonie d’ouverture de la réunion, souligné que « les systèmes pharmaceutiques d’approvisionnement des pays africains et particulièrement ceux de l’Afrique de l’Ouest sont marqués par des insuffisances qui entravent leur efficacité ».
Et pour Dr Zampaligré, le problème de l’accès aux produits médicaux de qualité certifiée complexe est dû à plusieurs causes souvent transfrontalières, socio-politiques et économiques dont la solution passe par des actions synergiques et coordonnées. C’est pourquoi elle a estimé que cette réunion se veut être le départ pour des actions concrètes en faveur de l’accès à des médicaments de qualité et d’innocuité prouvée en Afrique de l’Ouest. En tout cas, elle trouve que c’est le moment de l’action quand on sait qu’en Afrique de l’Ouest on note un niveau d’infiltration de faux médicaments dans le circuit licite avec des proportions pouvant atteindre 20 à 30%.
C’est pourquoi Dr Zampaligré a exhorté les participants à s’investir dans une réflexion approfondie afin d’obtenir une feuille de route pertinente et consensuelle pour l’ensemble des pays de la CEDEAO. Les participants, au nombre de 174 viennent des Etats membres de la CEDEAO et représentent des agences du système des Nations Unies dont l’OMS, l’UNICEF, l’UNFPA, l’ONUSIDA, la Banque mondiale, l’USAID, le NEPAD, l’ACAME, l’OOAS, la société civile et les industries pharmaceutiques.
Pour Cécile Macé, Conseillère technique à l’OMS, la réunion de Ouagadougou est « extrêmement importante » en ce sens que « c’est une opportunité pour permettre de mieux comprendre la situation de l’accès aux médicaments et aux produits de santé dans la région et particulièrement en Afrique de l’Ouest et voir comment améliorer cette question de l’accès aux médicaments ». Concrètement, Cécile Macé a mentionné qu’il s’agira d’écouter les pays qui vont parler de la situation de l’accès aux médicaments et aux produits de santé. Ces pays vont aussi évoqués les problèmes qu’ils rencontrent pour garantir cet accès. Des partenaires et des projets en cours seront aussi entendus afin d’améliorer l’accès aux médicaments. Finalement des priorités seront identifiées pour l’Afrique de l’Ouest afin d’établir une liste qui va permettre d’élaborer des plans d’action.
Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, Secrétaire général du ministère de la Santé, qui a ouvert les travaux, a affirmé que la sécurité et l’efficacité relatives aux produits médicaux sont des préoccupations majeures de santé publique qui nécessitent l’intervention conjointe de tous les gouvernements, des communautés économiques régionales et des partenaires pour assurer une réglementations efficace en matière de fabrication, de commercialisation et d’utilisation des produits de santé.
Tout compte fait, il a relevé que le Burkina Faso est fier d’abriter une telle rencontre. Pour terminer, il a souhaité que « les conclusions de la réunion puissent permettre aux différents pays présents d’améliorer l’accès aux produits de santé de qualité à leur population ».
Françoise DEMBELE