Les 10èmes Journées du médecin du Burkina (JMB) ont eu lieu les 1er et 2 juin derniers. Selon le programme établit, ces JMB devaient déboucher sur le 6ème congrès électif de l’Ordre national des médecins du Burkina Faso (ONMBF). Mais, ce congrès n’a pas pu se tenir à cause de certains dysfonctionnements constatés.
Nous sommes samedi 3 juin, salle des Conférences de Ouaga 2 000. Les médecins sont en réunion. Tout a bien commencé quand, aux environs de 12h, heure locale, un participant interrompt les échanges : «Avant de continuer, nous devons vérifier si le quorum est atteint conformément aux textes de l’ONMBF ». Et c’est la préoccupation qui va aboutir à un débat opposant deux camps ; ceux qui pensent que l’on peut continuer le congrès sans tenir compte des textes et ceux qui par contre estiment qu’il est hors de question que le congrès continue ses travaux sans le quorum, 1/3 des médecins régulièrement inscrits sur la liste de l’Ordre, ne soit atteint. S’en suit alors une série d’interventions les unes plus chaudes que les autres. Comme les esprits s’échauffent, le président du Conseil régional de l’Ordre des médecins du Centre, Pr Charlemagne Ouédraogo, prend la parole pour montrer ce qui est en jeux, c’est-à-dire tenir le congrès électif sans que le quorum ne soit atteint et prendre le risque de voir un jour le nouveau bureau contesté ou le reporter et prendre le risque de tenir le prochain congrès électif avec un nombre de médecins inférieur au nombre de ceux qui sont présents dans la salle ce 3 juin. Pour apaiser les esprits et demander l’avis des spécialistes, les congressistes prennent une pause d’une dizaine de minutes. De retour dans la salle, les discussions reprennent de plus belle. Il a fallu le Pr Charlemagne Ouédraogo pour couper court au débat. Selon les explications du président de l’ONMBF, Pr Ali Niakara, « le quorum n’a pas été atteint parce que certains médecins, pour des occupations dans leurs centres médicaux sont repartis. Or, selon nos textes, il faut 1/3 des médecins inscrits. Ce qui fait beaucoup. On ne peut pas déshabiller tous les centres de santé pour faire un congrès qui consiste à faire le bilan du bureau sortant et à élire un nouveau bureau. Tant que le quorum n’est pas atteint, il faut re-convoquer un deuxième congrès et là, quel que soit le nombre de médecins, il faut tenir le congrès. Et c’est ce qu’on va faire dans un délai maximum de trois mois ».
Françoise DEMBELE
