Depuis novembre 2016, une épidémie de méningite sévit au Nigeria. Près de 14 000 cas suspectés ont été enregistrés et plus de 1 000 personnes sont mortes. Le Centre national de surveillance des maladies affirme que l’épidémie est contenue avec un ralentissement de la contamination dans les zones affectées.
Le Nigeria est touché depuis novembre 2016 par une épidémie de méningite C. Les premiers cas d’infection ont été rapportés dans l’Etat de Zamfara. La maladie s’est ensuite propagée dans 22 autres Etats avant que les autorités ne lancent une campagne de vaccination massive.
Ces épidémies récurrentes, situées dans la zone dite « la ceinture méningite » sont largement favorisées par les conditions climatiques, notamment le vent pendant la saison sèche de décembre à fin mai. « On voit dans ces pays-là des épidémies avec des méningocoques, mais de types variables. La nouveauté depuis deux ou trois ans c’est qu’on a effectivement un méningocoque d’un sérogroupe pour lequel il n’y a pas encore une stratégie globale avec un vaccin qui est dirigé contre ce sérogroupe. La stratégie qui a été adoptée depuis 2010 était pour éradiquer, ou au moins limiter, la méningite méningo A. Et c’est d’ailleurs le cas maintenant », explique le Dr Muhamed-Kheir Taha de l’Institut Pasteur, responsable du Centre national de référence des méningocoques pour la France et collaborateur de l’OMS.
« On a très, très peu de cas de méningo A parce qu’on a mis en place une stratégie globale contre le méningo A. Il s’agit de faire une approche pour le méningo C et pour d’autres sérogroupes. Faire une approche encore plus globale parce qu’il y a d’autres sérogroupes qui peuvent circuler et qui circulent activement, effectivement, dans ces pays-là, comme le sérogroupe W », poursuit le Dr Muhamed-Kheir Taha.
Pour l’avenir, un vaccin pentavalent est en cours de développement afin de couvrir les cinq sérogroupes du méningocoque soient les A ,C, Y, W et X qui circulent en Afrique. Un espoir pour permettre de venir à bout de ces épidémies.
Source: RFI