MESSAGE DU DIRECTEUR EXÉCUTIF DE L’ONUSIDA POUR LA JOURNÉE MONDIALE DU SIDA 2016

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Le directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé reconnaît les énormes progrès en ce qui concerne le traitement mais évoque que les jeunes femmes sont confrontées à une triple menace.

Aujourd’hui, nous commémorons la Journée mondiale de lutte contre le sida : nous sommes solidaires des 78 millions de personnes vivant avec le VIH et pensons aux 35 millions de personnes décédées de maladies liées au SIDA depuis que les premiers cas de VIH ont été déclarés.

Le monde s’est engagé à en finir avec l’épidémie du sida d’ici 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable. Nous observons que des pays ont intensifié leurs interventions : plus de 18 millions de personnes sont désormais sous traitements antirétroviraux et de nombreux pays sont pour ainsi dire sur la bonne voie pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

Nous enregistrons des avancées notables dans la riposte au sida, mais nous ne constatons pas des progrès partout. Le nombre de nouvelles infections ne diminue pas chez les adultes et le risque d’infection par le VIH reste particulièrement élevé pour les jeunes femmes.

Nous savons que pour les filles en Afrique subsaharienne, le passage à l’âge adulte est un moment à très haut risque. Les jeunes femmes font face à de nombreux défis et concernant le VIH, la menace est triple : un risque élevé d’infection à VIH, de faibles taux de dépistage ainsi qu’une faible observance du traitement du VIH.

Les co-infections chez les personnes vivant avec le VIH, telles que la tuberculose (TB), le cancer du col de l’utérus et l’hépatite B et C, mettent en péril l’objectif de moins de 500 000 personnes décédées de maladies liées au sida d’ici 2020. En 2015, la tuberculose a été à l’origine d’un tiers des maladies associées au sida, sans compter que les femmes vivant avec le VIH encourent quatre à cinq fois plus de risque de cancer du col de l’utérus. Il est impératif de sortir le sida de l’isolement si le monde veut atteindre la cible 2020.

Un accès au traitement permet aux personnes vivant avec le VIH d’augmenter leur espérance de vie. Investir dans les traitements porte ses fruits, néanmoins les personnes de 50 ans et plus vivant avec le VIH, y compris celles qui suivent déjà un traitement, présentent un risque plus élevé de développer des maladies non transmissibles liées à l’âge, ayant des effets sur la progression de l’infection à VIH.

Quelle que soit notre situation personnelle, nous avons tous besoin d’avoir accès aux informations et aux outils pour nous protéger du VIH et aux traitements anti-rétroviraux si nécessaire. Parce qu’elle vise à trouver des solutions adaptées à chacun en fonction de chaque étape de la vie, l’approche fondée sur le cycle de la vie permet de répondre à la complexité du VIH. Les risques et les défis évoluent tout au long de la vie et il est donc nécessaire d’adapter les stratégies de prévention et de traitement du VIH de la naissance à la vieillesse.

Les résultats positifs obtenus jusqu’à présent nous permettent d’envisager l’avenir avec espoir mais pour autant, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Le sida est loin d’être éliminé, mais il peut l’être. Des défis fondamentaux politiques, financiers et de mise en œuvre subsistent, mais nous ne devons pas nous arrêter maintenant. C’est le moment d’avancer ensemble afin de garantir aux enfants de naître sans le VIH, aux jeunes de grandir sans le VIH, aux adultes de vivre sans le VIH et de garantir à tous un meilleur accès aux traitements en vue d’un monde sans sida.

Source : ONUSIDA

 

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