Madagascar: l’éducation sexuelle au programme scolaire pour les lycéens

In A la Une, Actualités

A Madagascar, le ministère de la Santé et de celui de l’Education ont annoncé que l’éducation sexuelle allait être au programme scolaire pour les lycéens. Ce programme sera d’abord lancé dans 24 lycées répartis dans onze régions de la Grande Ile à partir de ce mois de février. Il sera ensuite généralisé à tous les lycées l’année prochaine. A Madagascar, parler de sexualité à ses enfants demeure souvent un sujet tabou. Un manque d’informations qui mène notamment à de nombreuses grossesses précoces dans le pays.

Le consentement, les abus sexuels, les règles, la contraception ou encore les grossesses précoces, ce sont quelques-uns des sujets au programme. Jusqu’à maintenant seule la reproduction était abordée pendant le cours de sciences naturelles.
Devant le lycée Gallieni d’Antananarivo, les jeunes adhèrent à ces nouveaux enseignements. « On en a vraiment besoin. Moi je n’ai pas l’habitude de parler de ça avec mes parents, confie Judicael, 16 ans, en classe de seconde. En fait, mon père m’a dit de ne pas faire n’importe quoi. Il m’a dit :  »si tu es ami avec une fille, ça reste une amie, mais pas autre chose. Tu ne peux pas profiter d’elle ». »
« Ma mère et moi on en parle un peu, raconte Lova, 17 ans. C’est elle qui me conseille pour éviter des choses que je pourrais regretter. Elle me dit : »si tu es vraiment obligée de faire ça alors tu dois utiliser un préservatif ».»
L’un des objectifs de ce programme d’éducation sexuelle est de lutter contre les grossesses précoces : 32% des filles tombent enceintes avant leur majorité, d’après le ministère malgache de la Santé.
« Moi je trouve ça vraiment utile de parler de sexualité à l’école. Par exemple, si on ne veut pas être enceinte trop tôt ou si on ne veut pas avorter, car ce n’est pas un enfant désiré, il faut qu’on soit au courant avant que l’on passe à l’acte. Nous, on est toutes en classe de première et on se donne des conseils sur la contraception, la sexualité, mais en fait on ne sait pas si les conseils qu’on donne sont vrais ou faux », témoigne Narindra, 15 ans.
Parmi les dix femmes qui meurent chaque jour à Madagascar pendant l’accouchement, trois sont des adolescentes. Dans le pays, l’interruption volontaire de grossesse est interdite tout comme la prescription de pilule contraceptive aux adolescentes.

Source : RFI

You may also read!

Lutte contre le paludisme : Le vaccin antipaludique R21/Matrix-M™ reçoit une autorisation de mise sur le marché au Burkina

Ceci est un communiqué de presse publié le 23 juillet 2023 par l’Unité de recherche clinique de Nanoro de

Read More...

Pr Georges  Ouédraogo : «Fumer favorise l’augmentation de la glycémie»

Diabète et tabac ? Peu de gens savent que « le tabagisme est diabétogène ». Dans cette interview, Pr Georges Ouédraogo, coordonnateur

Read More...

Centre de radiothérapie de Bogodogo : « Il y est prévu la gratuité des soins pour une catégorie de malades », dixit le premier ministre Apollinaire Kyelem

Le premier ministre Apollinaire Kyelem a exposé la situation de la nation à l’Assemblée législative de transition (ALT), ce

Read More...

Leave a reply:

Your email address will not be published.

Mobile Sliding Menu



GRATUIT
VOIR