En vue de bien mener la lutte contre le tabac, le Comité national de lutte anti-tabac (CNLT) a initié une formation en vue d’outiller suffisamment ses membres. Cette formation a été menée en deux phases et s’est étendue du 4 au 9 décembre 2017 à Ouagadougou. Elle entre dans le cadre du plan stratégique de lutte contre le tabac et est accompagnée par Expertise France.
Un comité de lutte anti-tabac efficient et efficace, un comité de lutte anti-tabac porteur de résultats. Ce sont les motivations qui ont conduit, les membres de ce comité a organisé deux sessions de formations enchainées qui se sont déroulées du 4 au 9 décembre 2017. Selon Dr Mohamed Ould Sidi Mohamed, personne-ressource dans le comité de lutte anti-tabac, la première session a porté sur les axes généraux du tabagisme notamment les conséquences sanitaires du tabagisme sur les organes humains, entre autres, le poumon, la sphère ORL, les organes reproductifs de l’homme et de la femme. Nous situant sur le contenu de la deuxième session de formation, Dr Sidi nous indique qu’il a consisté en l’organisation de la lutte anti-tabac notamment les fondements de la lutte anti-tabac, les fondements institutionnels, les fondements juridiques et le cadre règlementaire juridique de la lutte anti-tabac au Burkina Faso. En fait, il s’agit de bien asseoir la lutte anti-tabac dans ses fondements juridiques. Pour ce faire, les participants ont examiné la loi anti-tabac, la loi portant règlementation de la publicité et les différents décrets d’application notamment le décret portant organisation et mise en place du comité national de lutte contre le tabac, le décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics et le décret portant apposition des messages sanitaires graphiques.
Dr Théodore Larba Kangoye, membre du Comité national de lutte contre le tabac nous a signifié que la formation a été fructueuse dans la mesure où les participants ont eu des connaissances sur les différents aspects de la lutte anti-tabac pour pouvoir jouer leur rôle auprès des différentes cibles.
Ont été associées à cette formation les autorités coutumières, religieuses et le monde de la recherche. Tous se satisfont de la formation et disent désormais comprendre le rôle qui est le leur dans la lutte anti-tabac au Burkina Faso. En plus de ces personnes, tous les ministères étaient aussi représentés. Haoua Adiari représentant le ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille, occupant la deuxième vice-présidence dit avoir beaucoup appris de cette formation. « Je savais bien que le tabac a des effets nocifs sur l’organisme mais dans les détails, je ne m’y connaissais pas et cette formation est venue renforcer ma façon de voir les choses », nous informe-t-elle.
L’atelier de formation de six jours a débouché sur des recommandations qui seront adressées à qui de droit.
Pour rappel, le Comité national de lutte anti-tabac (CNLT) a été créé en 2011 et ses membres ont été désignés par arrêté du ministre de la Santé l’année suivante et chaque trois ans on renouvelle les membres de ce Comité. Le CNLT se retrouve pratiquement tous les six mois pour faire le bilan des actions de la lutte anti-tabac.
Françoise DEMBELE