Le Burkina Faso a officiellement le statut de pays prioritaire de l’Initiative présidentielle contre le Paludisme (President’s malaria initiative-PMI-). L’annonce a été faite ce vendredi 29 septembre 2017 à Ouagadougou, lors d’une rencontre d’information. Selon les dires du Chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats Unis au Burkina Faso, David Young, « cet appui financier au programme national de lutte contre le paludisme va passer de 8,4 milliards de F CFA en 2017 à près de 14,6 milliards de F CFA en 2018 ». Il a été indiqué qu’à travers le PMI, le Burkina Faso va acquérir des tests de diagnostic rapide, de traitements combinés à base d’artémisinine (ACT), de traitements pour la mise en oeuvre de la chimio-prévention du paludisme saisonnier dans au moins 12 districts sanitaires et des moustiquaires pour la distribution de routine. Le même appui servira aussi à renforcer les capacités du personnel de santé et du Programme national de lutte contre le Paludisme (PNLP), la communication et le suivi évaluation pour la mise à l’échelle et l’utilisation des interventions éprouvées de lutte contre le paludisme au niveau des structures de santé et des structures communautaires ainsi qu’au sein de la population.
Le Ministre Nicolas Méda a, au nom des futures bénéficiaires, remercié le peuple américain pour cet appui. Du reste il a relevé que « malgré le niveau d’accroissement sans précédent des financements de la lutte contre le paludisme, il existe un gap important de 2,6 milliards de dollars US pour la période 2011-2020 ». A cet effet, il a déclaré que « l’appui du PMI couplé à celui des autres partenaires contribuera à une amélioration drastique de la couverture des interventions de lutte contre le paludisme. »
Il est à noter que l’annonce officielle désignant le Burkina Faso comme pays prioritaire pour le financement du programme paludisme a été faite le 21 septembre dernier, lors des assises de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Et cet accompagnement, s’ajoute à l’aide déjà fournie par le Fonds mondial dont les Etats Unis sont le premier contributeur.
Et relativement à l’état des lieux du paludisme au Burkina Faso, les statistiques sanitaires ont relevé qu’en 2016, la pathologie a représenté 43,38% des motifs de consultation, 44,63% des motifs d’hospitalisation et 21,84% des causes de décès.
Françoise DEMBELE