La cigarette : cet antidépressif qui n’en est véritablement pas un

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« Je ne peux pas arrêter de fumer parce que la cigarette m’aide à me calmer ». C’est l’argument tout trouvé pour certaines personnes qui n’ont apparemment pas la volonté de cesser de fumer. Et pourtant, on ne cessera de le dire, « la cigarette tue ».  Vraiment, la cigarette fait plus de 4 800 victimes par an, dans le monde. Mais, diantre, pourquoi vouloir lui attribuer, à tout prix, un effet antidépresseur ? Peut-être que certains individus ressentent un calme ou un bien-être après avoir fumer une cigarette mais est-ce un calme ou un bien-être qui vaut le coup de mettre sa santé en danger ? En tout cas, mis dans la balance, cet effet apaisant ne pèse pas lourd à côté des dégâts que la cigarette peut causer dans l’organisme. Mais que peut-on faire pour dissuader une personne qui ne veut pas arrêter de fumer ? Il y a de forts doutes que les illustrations désagréables sur les paquets de cigarettes puissent y arriver. Encore faut-il que tous les fumeurs se procurent le paquet au lieu de s’acheter la cigarette par bâton.  De ce fait, on se pose la question de l’efficacité de la mesure, prise depuis le 1er juillet 2019, consistant à apposer sur les paquets de cigarettes vendus au Burkina Faso, des images choquantes au recto ou au verso et ce, conformément à la loi anti-tabac de novembre 2010.

Tout compte fait, la lutte contre le tabac doit se poursuivre de plus belle, au vu des statistiques. En effet, le Burkina Faso a une prévalence de 17,5% et ce sont plus de 7 milliards de bâtons de cigarettes qui envahissent le marché burkinabè depuis 2018. Sans parler des millions de F CFA que brûlent les fumeurs au fil des ans. Certes, l’apposition des images choquantes sur les paquets de cigarettes est une avancée notable dans la lutte contre le tabagisme au Burkina Faso. Mais il reste encore beaucoup à faire quand on sait qu’il y a des difficultés à faire respecter l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Chacun doit donc s’y mettre parce que c’est une question de santé publique.

Françoise DEMBELE

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