Dans la soirée du 11 juillet 2016, une pluie diluvienne s’est abattue sur Ouagadougou provoquant des inondations dans certains quartiers. Cette fois-ci encore, le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) n’y a pas échappé. Le service des urgences a été encore envahie par les eaux, accablant les usagers de ce service. Pour mettre fin à cette situation catastrophique, le ministre de la Santé, Smaïla Ouédraogo a pris des dispositions pour mette fin à ces inondations répétitives. Ces mesures ont été déclinées lors d’une conférence de presse le 12 juillet 2016 au CHU-YO à Ouagadougou.
Faire comprendre à la population que les inondations du CHU-YO le préoccupent et qu’il est à la recherche de solutions pour que celles-ci ne se répètent pas. C’est en substance le message que le ministre de la santé Smaïla Ouédraogo veut faire passer à travers la conférence de presse organisée le 12 juillet dernier suite à l’inondation du 11 juillet. A l’entame de la conférence le ministre confie aux journalistes : » cette rencontre est plus un plaidoyer pour que vous puissiez nous aider à nous faire comprendre par les concitoyens relativement aux mesures que nous avons prises au regard de la situation ». Le ministre a reconnu que « ce n’est pas en l’espace d’une ou de deux semaines que des solutions seront trouvées », mais quand même quelque chose sera fait. En ce qui concerne les inondations, le ministre tente une explication « l’hôpital Yalgado est victime des eaux de l’extérieur. Du côté du Lycée Bogodogo ou de l’alignement du CNRST il n’y a plus de canal et il y a des commerçants qui se sont s’installés anarchiquement aux abords de la voie bouchant les caniveaux et quand l’eau arrive à ce niveau, elle se déverse dans l’hôpital par la porte principale ou celle de la morgue ». Pour remédier à cette situation le ministre déclare : « les propositions consistent à faire un curetage tout au long du canal qui n’existe pas pour permettre à l’eau de continuer sa route. Nous allons aussi faire le curetage du caniveau, côté Yalgado et remplacer les galettes par des grilles pour que l’eau puisse passer dans les caniveaux. Et puis, vers les urgences viscérales il y a une porte, qui n’est pas utilisée, et par laquelle l’eau passe. Nous allons procéder à la fermeture de cette porte. Au niveau du barrage, il y a des vannes qui s’ouvrent ou se ferment quand c’est nécessaire. Mais il n’y a pas un dispositif actuellement qui permet la mise en route automatique quand il y a de l’eau de pluie. Nous avons pris l’engagement de recruter quatre agents dont deux à l’intérieur de l’hôpital et deux autres à l’extérieur pour ouvrir et fermer ces vannes en cas de besoin. Il y a aussi la réalisation d’une surélévation à l’entrée de l’hôpital pour bloquer l’eau et l’empêcher de pénétrer dans l’enceinte du CHU-YO principalement dans les urgences. Toute l’eau que nous allons évacuer à partir de l’hôpital sera déversée dans la forêt de Bangr-weogo et à ce niveau, il y a des ouvrages qui doivent être réalisés pour que l’eau puisse passer normalement « .
Quid des travaux de réfection de la RN4 passant devant l’hôpital?
Le ministre de la santé répond : « ces travaux sont en train de se faire actuellement et peuvent avoir des répercussions sur ce que nous voulons faire. Il y a également d’autres facteurs tels que l’occupation de la ville de Ouagadougou qui n’est pas faite comme il se doit. Malgré ces obstacles, le ministre de la santé promet de faire quelque chose pour sauver le CHU-YO des eaux de pluies ».
Anavah Kouéta