Dans l’optique de rendre efficace et efficiente la fonctionnalité et la gestion des hôpitaux de référence dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) a organisé un atelier régional de validation des résultats de l’évaluation de la fonctionnalité et la gestion des hôpitaux de référence de l’espace CEDEAO, en collaboration avec l’OMS. Les travaux se sont déroulés du 2 au 4 novembre 2017 à Ouagadougou.
Les hôpitaux de référence de l’espace CEDEAO ne se portent pas bien. C’est un constat fait par l’OOAS à travers une évaluation de la fonctionnalité et de la gestion des hôpitaux de référence de l’espace CEDEAO. A entendre Dr Namoudou Keita, Chargé des soins de santé primaires à l’OOAS, « les principaux problèmes de ces hôpitaux sont situés au niveau de la gouvernance et au niveau de leur place dans le système de santé public ». C’est pourquoi, l’OOAS « en vue de baliser les voies pour trouver les stratégies les meilleures et les plus efficaces pour appuyer les systèmes hospitaliers dans la région, l’OOAS en collaboration avec ses partenaires, dont l’OMS, a entrepris l’évaluation des hôpitaux au niveau de leur fonctionnalité et de la gestion qui y est menée et voir également les réformes hospitalières qui sont en cours dans pratiquement tous les pays pour faire l’état des lieux et réfléchir au niveau régional pour trouver les voies et moyens pour relever les niveaux techniques de ces plateaux » a confié Dr Keita. Pour lui, « résoudre les problèmes au niveau des hôpitaux nationaux, c’est résoudre les problèmes de l’ensemble du système hospitalier de chacun des pays ». L’ensemble des hôpitaux de référence des 15 pays membres de la CEDEAO ont fait l’objet d’évaluation. La méthode suivie est celle de la consultance. En effet, selon les explications de Dr Keita, des consultants sont passés dans plus de la moitié de ces pays pour voir ce qui se passe concrètement dans ces hôpitaux de référence et discuter avec les responsables de ces hôpitaux et les responsables au niveau national. Dr Namoudou Keita a tenu à souligner que l’OOAS a compris que les priorités dans les différents pays sont portées sur les soins de santé primaires. Mais, estime-t-il, «nous ne devons pas perdre de vue les questions portant sur les niveaux secondaire et tertiaire de l’offre de soins que constituent les hôpitaux en ce qu’ils ont pour rôle d’assurer la formation, la recherche et surtout la prise en charge des pathologies les plus graves qui ne peuvent pas être prises en charge par les niveaux primaires ». Il poursuit, « les hôpitaux sont laissés pour compte par rapport à nos systèmes de santé alors qu’on ne peut pas parler de système de santé sans prendre en compte tous les échelons de la pyramide sanitaire ». Un point de vue partagé par Dr Fatimata Zampaligré, au nom du représentant résident de l’OMS, espère que « les résultats de cette innovante enquête vont aider à faire le point sur la situation des hôpitaux de référence par rapport aux défis auxquels ils doivent faire face ».
L’évaluation en question a été faite en août et septembre 2017. Et les travaux de validation de l’étude se sont déroulés du 2 au 4 novembre dernier. Pour Dr Francine Ouédraogo, Secrétaire général du ministère de la santé, « cet atelier régional est très important pour le Burkina Faso parce la vision du pays c’est d’aller vers la couverture sanitaire universelle en mettant un accent sur la prévention et en incluant la communauté ». De ce fait, dit-elle, les hôpitaux, l’objet central de cet atelier, sont au cœur de la qualité des soins parce qu’ils contribuent à la formation continuent des prestataires de soins étant donné qu’en plus d’être des hôpitaux de référence où se trouvent les spécialistes des experts des thématiques en matière de santé ils sont également des hôpitaux dans lesquels il y a tout le volet de le recherche santé et action.
Françoise DEMBELE