Depuis le Conseil des ministres du 1er Août 2018, l’hôpital national Blaise Compaoré a changé de dénomination et s’appelle désormais Centre hospitalier universitaire de Tengandogo. Certainement qu’ils sont nombreux ceux qui se posent la question de savoir pourquoi ce changement de nom? Selon Fulgance Dandjinou, porte-parole du gouvernement, « il y a confusion », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse du gouvernement qui s’est tenue le 2 août 2018 à Ouagadougou. En effet, » en 2011, un décret a nommé cette structure hospitalière Hôpital national Blaise Compaoré. En 2015, l’hôpital a été érigé en Centre hospitalier universitaire et c’est même précisé que c’est situé sur le site de Tengandogo. Dans les statuts, on ne parle plus d’hôpital national Blaise Compaoré mais de Centre hospitalier universitaire de Tengandogo », a-t-il expliqué. Le ministre a aussi tenu à préciser que « l’hôpital n’est pas un don mais un prêt de 60 millions de dollars contracté par l’Etat Burkinabè auprès de la Banque « Import-export Bank of China ». En plus de cela, Fulgance Dandjinou a a affirmé que ce changement de dénomination répond à la politique mise en place par le ministère de la santé qui veut que les hôpitaux qui existent et ceux qu’on est entrain de mettre en place portent essentiellement le nom des localités dans lesquelles ils sont installés. Et il a même pris l’exemple de l’hôpital de district de Bogodogo. Comme pour répondre à la polémique le ministre a ajouté ceci: « nous n’avons pas à déshabiller Pierre pour habiller Paul. Nous avons seulement pris acte d’une situation. Et l’expression de la volonté d’une grande partie de la population était très forte et nous avons jugé nécessaire de sortir de ce lot ». Qu’à cela ne tienne, le porte-parole du gouvernement a signalé que peu importe la dénomination pourvu que « l’hôpital continue de bien fonctionner ». Et il a attiré l’attention du ministère de la Santé pour que le Centre hospitalier universitaire de Tengandogo reste un hôpital de référence en terme de prestations, de gestion.
Anavah KOETA