Hépatites : que renferment les lettres A, B,C, D et E

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Le 28 juillet de chaque année est la Journée mondiale contre l’hépatite. On parle d’hépatites A, B, C, D et E. Ce ne sont pas que des lettres car ces différentes sortes d’hépatites ne se manifestent pas de la même manière et n’ont pas les mêmes modes de contagion.

L’hépatite A

L’hépatite A est une maladie hépatique virale dont l’évolution peut être bénigne ou grave.

Le virus de l’hépatite A (VHA) se transmet par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés ou par contact direct avec une personne infectée.

Presque toutes les personnes qui contractent une hépatite A en guérissent complètement, tout en étant immunisées pour le reste de leur vie. Néanmoins, une très faible proportion des sujets infectés par le VHA peut être terrassée par une hépatite fulminante.

L’OMS estime qu’en 2016, l’hépatite A aurait provoqué environ 7 134 décès (soit 0,5% de la mortalité due aux hépatites virales).

Le risque d’infection par le virus de l’hépatite A est lié au manque d’eau potable et à la médiocrité des conditions d’assainissement et d’hygiène (mains sales, par exemple).

Dans les pays où le risque d’infection via des aliments ou de l’eau est faible, on observe des flambées parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et les personnes consommant des drogues injectables.

Les épidémies peuvent durer longtemps et causer des pertes économiques substantielles.

On dispose d’un vaccin sûr et efficace pour prévenir l’hépatite A.

La disponibilité d’un approvisionnement en eau potable, la sécurité sanitaire des aliments, l’amélioration des installations d’assainissement, le lavage des mains et le vaccin contre l’hépatite A sont les moyens les plus efficaces pour combattre cette maladie. Les personnes à haut risque, comme les voyageurs se rendant dans des pays où les taux d’infection sont élevés, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et les personnes consommant des drogues injectables devraient être vaccinées.

L’hépatite B

L’hépatite B est une infection virale qui s’attaque au foie et peut entraîner une affection aiguë comme une affection chronique de cet organe.

Le virus responsable est le plus souvent transmis par la mère à l’enfant lors de la naissance et de l’accouchement, ou par contact avec du sang ou d’autres liquides corporels.

En 2015, l’OMS estimait que 257 millions de personnes vivaient avec une hépatite B chronique (définie comme une affection positive pour l’antigène de surface de l’hépatite B).

Cette même année, l’hépatite B avait provoqué, selon les estimations, 887 000 décès, principalement par cirrhose ou par carcinome hépatocellulaire (c’est-à-dire par un cancer primaire du foie).

En 2017, 1,1 million de personnes ont été nouvellement infectées par le virus de l’hépatite B.

En 2016, 27 millions d’individus (10,5% de la population totale estimée de personnes vivant avec l’hépatite B) avaient connaissance de leur infection, tandis que 4,5 millions (16,7%) des personnes diagnostiquées étaient sous traitement.

On dispose cependant de vaccins sûrs et efficaces pour prévenir l’hépatite B.

L’hépatite C est une maladie du foie causée par un virus, le VHC, pouvant entraîner des hépatites aiguës comme des hépatites chroniques. La gravité des hépatites C est variable et peut aller d’une forme bénigne, d’une durée limitée à quelques semaines, à une maladie grave qui s’installe à vie.

L’hépatite C

L’hépatite C est une cause majeure de cancer du foie.

Le VHC est un virus à transmission hématogène (transmis par le sang): l’infection passe le plus fréquemment par l’exposition à de petites quantités de sang, susceptible d’intervenir lors de l’injection de drogues, de la mise en œuvre de pratiques d’injection ou de soins à risque ou de la transfusion de sang ou de produits sanguins n’ayant pas subi de dépistage, ou encore à l’occasion de pratiques sexuelles entraînant une exposition à du sang.

À l’échelle mondiale, on estime que 71 millions d’individus sont porteurs chroniques de l’hépatite C.

Pour un nombre important de personnes atteintes d’une forme chronique, la maladie évolue vers la cirrhose ou le cancer du foie.

L’OMS estime qu’en 2016, environ 399 000 personnes sont mortes d’une hépatite C, le plus souvent des suites d’une cirrhose ou d’un carcinome hépatocellulaire (cancer primaire du foie).

Des médicaments antiviraux permettent de guérir plus de 95% des personnes infectées par le virus de l’hépatite C, réduisant ainsi le risque de décès par cirrhose ou cancer hépatique, mais l’accès au diagnostic et au traitement est limité.

Actuellement, il n’existe pas de vaccin efficace contre l’hépatite C, mais la recherche dans ce domaine se poursuit.

L’hépatite D

Le virus de l’hépatite D (VHD) est un virus à acide ribonucléique (ARN) qui a besoin du virus de l’hépatite B (VHB) pour se répliquer. L’infection par le VHD ne peut être qu’une co-infection simultanée avec le VHB ou une surinfection.

Le virus responsable est le plus souvent transmis par la mère à l’enfant lors de la naissance et de l’accouchement, ou par contact avec du sang ou d’autres liquides corporels.

La transmission verticale de la mère à l’enfant est rare.

Au moins 5% des sujets porteurs d’une infection chronique à VHB sont également infectés par le VHD, ce qui donne un total de 15 à 20 millions de personnes infectées par le VHD dans le monde. Cette estimation mondiale reste toutefois approximative, beaucoup de pays ne notifiant pas la prévalence du VHD.

Dans le monde, le nombre total d’infections à VHD a baissé depuis les années 1980. On doit principalement cette tendance au succès du programme mondial de vaccination contre le VHB.

On considère la co-infection VHD-VHB comme la forme la plus grave d’hépatite virale chronique en raison de l’évolution rapide vers la mort par atteinte hépatique et carcinome hépatocellulaire.

Actuellement, les taux de guérison sont faibles en général.

La prévention de l’hépatite D passe par la vaccination contre l’hépatite B.

L’hépatite E

L’hépatite E est une maladie hépatique due à l’infection par un virus connu sous le nom de virus de l’hépatite E (VHE).

Chaque année, on estime qu’il se produit 20 millions d’infections par le VHE dans le monde, ce qui génère, selon les estimations, 3,3 millions de cas symptomatiques d’hépatite E.

L’OMS estime que l’hépatite E a été responsable d’environ 44 000 décès en 2015 (soit 3,3% de la mortalité due à l’hépatite virale).

Le virus est transmis par voie fécale-orale, principalement par le biais d’eau contaminée.

L’hépatite E est présente dans le monde entier, mais c’est en Asie orientale et en Asie du Sud qu’elle est la plus fréquente.

Un vaccin pour prévenir l’hépatite E a été mis au point et homologué en Chine, mais n’est pas encore disponible ailleurs.

Source : OMS

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