La lutte contre la tuberculose multirésistante prend une nouvelle tournure. Un nouveau traitement, la bédaquiline, associée à d’autres antibiotiques, change la donne. Une étude a été réalisée en Biélorussie, l’un des pays où le taux de tuberculose multirésistante est le plus élevé. Pendant plusieurs mois, le traitement a été administré à plusieurs malades. Et les résultats sont édifiants: sur 181 patients, 168 sont totalement guéris. Ces essais cliniques ont enregistré un taux de réussite de 93%. Toute chose qui pourrait être déterminante dans la lutte contre la tuberculose résistante. Des essais cliniques avec le même taux de réussite, ont aussi été effectués en Europe de l’Est, en Afrique et en Asie du Sud-Est. Pour ce qui est de l’action de la bédaquiline dans l’organisme, elle n’attaque pas directement la bactérie mais cible les enzymes avec lesquelles elle se nourrit contrairement à beaucoup d’antibiotiques.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), seuls 55% des personnes atteintes de tuberculose multirésistante peuvent être guéries. Relativement aux souches de tuberculose multirésistante, elles ont été enregistrées dans au moins 117 pays.
La tuberculose, maladie transmise par voie aérienne, a tué 1,7 million de personnes en 2017, selon l’OMS, ce qui en fait la maladie transmissible la plus meurtrière dans le monde, alors que c’est une maladie que l’on peut prévenir, traiter et guérir.
Lors de l’Assemblée générale des Nations unies qui a eu lieu en fin septembre, les dirigeants mondiaux se sont engagés à mettre un terme à la pandémie de la tuberculose d’ici à 2030 en lui affectant 13 milliards de dollars par an.
Pour rappel, la tuberculose est causée par une bactérie qui touche les poumons, les reins, les ganglions et les os. L’infection peut rester silencieuse pendant des années avant de se déclarer en maladie. Hautement contagieuse, elle est favorisée par la malnutrition, l’âge (moins de cinq ans, personnes âgées) ou encore le VIH.
Anavah KOETA