Lors d’une crise de goutte, l’organisme fait face à une augmentation du taux d’acide urique (un composant du sang issu de la dégradation des protéines) qui devient trop élevé. Or, cette maladie rhumatismale inflammatoire est malheureusement synonyme de douleurs articulaires. Cela induit en effet des dépôts indésirables de cristaux d’acide urique dans l’articulation touchée (genou, gros orteil, etc.). Et c’est en effet très douloureux pour le patient goutteux ! Si cette solution n’est pas miraculeuse, limiter la consommation excessive de certains aliments riches en purines et acide urique peut toutefois s’avérer utile. Cela peut en effet limiter l’hyperuricémie pouvant déclencher de nouvelles crises douloureuses. Voici les aliments et habitudes alimentaires à éviter en cas de crise de goutte, en complément de votre traitement médicamenteux.
Limitez votre consommation d’alcool
Que ce soit en période de crise ou au quotidien, il est toujours conseillé aux patients atteints de goutte de limiter, voire stopper leur consommation d’alcool. Cela vaut aussi bien pour les alcools forts (rhum, vodka, gin,whisky…) que le vin ou la bière avec ou sans alcool. En effet, les boissons alcoolisées favorisent la formation d’acide urique. Cela augmente donc les risques de souffrir de crises de goutte aiguës ou de faire une récidive. La bière est notamment particulièrement riche en acide urique (environ 205 mg/300 ml). Niveau boissons, privilégiez plutôt les boissons non sucrées : eau, thé et tisanes, café… Il est important de boire beaucoup d’eau plate ou gazeuse alcalinisante riche en bicarbonate pour diminuer l’uricémie (1,5 à 2 litres d’eau par jour, par exemple de l’eau de Vichy Célestins). Cela va favoriser l’excrétion urinaire de l’acide urique accumulé.
Les matières grasses saturées
Les matières grasses saturées dans les aliments sont liées à un risque accru de déclenchement d’une crise aiguë. À cause de ces graisses aux effets cardiovasculaires néfastes, notre organisme ne parvient pas à bien éliminer l’acide urique. Cela conduit donc à son accumulation, d’où l’importance d’opter pour un régime alimentaire moins gras. En outre, une prise de poids, voire un surpoids et une hyperinsulinémie sont des facteurs de risque de goutte. En période de crise ou d’accalmie des rhumatismes, limitez la consommation de sauces industrielles et de crème fraîche grasse. Attention également au lait entier, au beurre ou encore aux fromages gras. Pour vos produits laitiers, privilégiez absolument le demi-écrémé et adoptez les fromages à moins de 20% de matières grasses.
Les viandes
Dans les viandes et autres produits riches en protéines animales (oeufs, etc.), on retrouve une forte dose d’acide urique. Cela peut atteindre 100 à 200 mg par portion de 100 g. Il faut également se rappeler que les viandes, et notamment la viande rouge, contiennent énormément de graisses saturées. Cela concerne aussi bien les viandes jeunes (veau, etc.) que les viandes grasses (mouton, etc.), les merguez et le gibier. Attention également aux viandes séchées ou fumées et aux bouillons en cubes à la viande. Au contraire, d’autres viandes comme le lapin, le poulet ou la côte de boeuf contiennent moins d’acide urique, ce qui ne signifie pas qu’il est possible d’en abuser ! Aussi, lors de la survenue d’une crise de goutte et pour prévenir les crises multiples chez les personnes prédisposées, réduisez votre consommation globale de viandes.
Les charcuteries et les abats
Les charcuteries sont riches en protéines d’origine animale. Elles sont donc également en acide urique (plus de 100 mg par portion de 100 g de charcuterie) d’autant qu’on y retrouve aussi des graisses saturées en grande quantité. Pour les abats, il faut compter pas moins d’environ 300 mg d’acide urique pour 100 g. C’est deux fois plus élevé que pour les viandes ! Par ailleurs, certains abats tels que le foie de veau ou le foie de volaille font exploser le compteur avec des teneurs tournant autour des 400 mg/100 g. Cela joue donc un rôle sur la prévalence des crises. Même en dehors des crises de goutte, il est donc déconseillé de consommer ce type d’aliments.
Les poissons
Vous pensez que si les viandes sont des aliments déconseillés en cas de crise de goutte, vous pourrez les remplacer par du poisson ? Attention, car ils peuvent eux aussi augmenter l’uricémie au même titre que les viandes et abats ! C’est particulièrement vrai pour certains poissons (cabillaud, hareng, anchois, sardine). Attention notamment aux poissons gras (maquereau, truite, saumon…) : leurs matières grasses ont un effet délétère sur l’organisme. Notez en outre que les coquillages et crustacés ne sont pas plus conseillés. En effet, les fruits de mer contiennent aussi de l’acide urique. Il faut donc éviter ces aliments en cas de crise de goutte et les consommer occasionnellement en dehors.
Les aliments riches en fructose
Le sucre en excès n’est jamais bon, car il entraîne une augmentation de l’insuline qui va freiner l’élimination de l’acide urique. Toutefois, le fructose est le sucre le plus déconseillé. Lors de sa dégradation dans l’organisme, il donne en effet lieu à une production d’acide urique. C’est la raison pour laquelle les aliments qui en contiennent sont à consommer avec modération. Cela comprend le miel, les jus de fruits (notamment les plus riches en fructose comme le jus de raisin ou le jus de pomme), les confitures, les sodas et les boissons sucrées en général.
Certains légumes
Heureusement, cela ne concerne pas tous les légumes ! Néanmoins, certains d’entre eux contiennent des quantités élevées d’acide urique pouvant favoriser le déclenchement d’une crise. Outre les légumes secs (les légumineuses comme les lentilles, haricots…), cela concerne aussi les jeunes pousses d’épinards, les choux-fleurs, l’oseille, les asperges ou encore les champignons.
Dernière chose : méfiance face à certains compléments alimentaires
Tous les compléments alimentaires, aussi naturels soient-ils, ne sont pas forcément conseillés. La spiruline et la levure de bière sont déconseillées en cas d’excès d’acide urique, car elles contiennent elles-mêmes des taux élevés.
Source : astucesdegrandmère.net