Après une tempête, d’environ trois (3) ans, les choses semblent entrer dans l’ordre à la Centrale d’achat des médicaments génériques (CAMEG). En effet, la nouvelle directrice générale, recrutée par appel à candidature, a été installée dans ses fonctions au cours d’une cérémonie sobre. C’était le 04 juin 2018 au siège de la Centrale des médicaments à Ouagadougou.
Dans la soirée du 4 juin dernier, la CAMEG a tourné une page mouvementée de son histoire. Et la nouvelle page s’écrira avec Dr Anne-Maryse K’haboré, directrice générale de la CAMEG-Burkina, nouvellement installée dans ses fonctions. Pour ceux qui pensent qu’elle vient d’arriver au Burkina Faso et qu’elle ne connaît pas les réalités du pays, Dr Anne-Maryse K’haboré leur dit ceci : « On se donne un certain temps et on juge sur les actes ; c’est beaucoup plus important que les délits de faciès ou les délits de personnes ». Pour l’heure, sa priorité est « d’apporter un climat apaisé à la CAMEG et de rassurer tout le monde ». Pour être plus rassurante, la nouvelle directrice générale de la CAMEG ajoute : « Je viens travailler avec tout un chacun et c’est tout ensemble que je pense que l’on peut relever le défi. Il n’y a pas de chasse à la sorcière, il n’y a pas de clans, il n’y a pas de parti pris. Nous allons travailler ensemble, main dans la main pour relever ensemble ce défi ». Comme elle le relève si bien, « après 14 années d’expériences dans des compagnies multinationales, à travers différents secteurs d’activités et différents postes, il était temps pour moi de venir apporter mon expertise à mon pays. Et l’annonce du recrutement du directeur général de la CAMEG a été pour moi un signe ». Et être à la tête de la CAMEG est une opportunité pour Dr Anne-Maryse K’haboré de « venir apporter l’ensemble de ce qu’elle a appris à son pays et à sa patrie pour que l’ensemble des populations, dont ses parents, puissent avoir des médicaments de qualité et à prix accessible ». Mais, avant la lettre de mission qu’elle recevra du Président du Faso, la nouvelle directrice générale va s’atteler « à réinstaurer la confiance auprès du gouvernement et des partenaires techniques». Ces derniers d’ailleurs, par la voix de leur porte-parole, Dr Salvator Nibitanga, ont apprécié que les choses reviennent à la normale à la Centrale des médicaments. Au cours de son allocution, Dr Salvator Nibitanga a « félicité tout le monde pour la résolution de la crise ». A la nouvelle directrice, il « a souhaité tout le plaisir de travailler à la CAMEG et surtout d’engranger de très bons résultats, d’avoir tout le leadership et toute la gouvernance voulue ».
Pour celui qui a assuré la transition pendant la crise, le porte-parole des partenaires techniques a demandé un « standing-ovation », parce qu’il a su le faire avec tact. De vive voix, il a remercié Dr Charlemagne Gnoula pour avoir assuré valablement la transition parce que « malgré la crise, la centrale du Burkina Faso reste la meilleure en Afrique ». Et Dr Charlemagne Gnoula l’a confirmé en ces termes : « Je suis particulièrement heureux qu’aujourd’hui et plus que jamais, la CAMEG, en dépit des difficultés vécues, affiche les meilleurs signaux tant au niveau de son activité d’approvisionnement de MEG aux populations qu’au niveau de l’engagement de son personnel ». Et comme un cadeau d’au-revoir, Dr Gnoula a annoncé qu’une étude a été commanditée sur la grille salariale du personnel et que le rapport a été transmis au Conseil d’administration avec ampliation à la directrice générale. Pour ce qui est de la mission de la nouvelle directrice, Dr Anne-Maryse K’haboré, Dr Charlemagne Gnoula a demandé au personnel de lui apporter le même soutien dont il a bénéficié afin d’amener la CAMEG à son plus haut niveau de développement.
Françoise DEMBELE