Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a tenu une conférence de presse le 11 juillet 2018 pour dénoncer le « mépris royal » réservé à ses appels au dialogue relativement à la mise en œuvre du protocole d’accord du 13 mars 2017. Le SYNTSHA entend tirer toutes les conséquences y afférentes.
Le SYNTSHA n’est pas satisfait du comportement du gouvernement face au traitement réservé à ses revendications sociales. Le syndicat « dénonce et condamne l’absence de dialogue franc de la part du gouvernement bien qu’il crie en théorie sur tous les toits sa disponibilité au dialogue ». En effet, selon Pissyamba Ouédraogo, Secrétaire général du SYNTSHA, « le bilan de la mise en oeuvre du protocole d’accord du gouvernement-SYNTSHA signé le 06 mars 2018, date de la dernière réunion de concertation, entre une délégation du SYNTSHA et celle du gouvernement est négatif ». Et ce résultat découle « du dilatoire dont le gouvernement use pour ne pas respecter sa parole donnée. Il ne cesse de répéter que le dialogue n’est pas rompu avec le syndicat sur le terrain alors qu’il n’en est rien sur le terrain », s’indigne le Secrétaire général. Ce dernier estime que la conférence de presse de ce 11 juillet « est un témoignage du mépris royal réservé par le gouvernement aux multiples appels au dialogue franc ». C’est pourquoi le Secrétaire général fait comprendre que « le SYNTSHA qui ne peut dialoguer seul est en devoir de poursuivre la lutte si la situation demeurait en l’état et le gouvernement en portera l’entière responsabilité des conséquences ». Du reste, le syndicat exige la mise en œuvre conséquente du protocole d’accord du 13 mars 2017 par ce qu’il ne saurait se rendre « complice de l’indifférence des autorités du Burkina Faso face à l’état chaotique de la majorité des services sanitaires et vétérinaires ».
Françoise DEMBELE