Pour prévenir ou soigner le covid-19, chacun y va de sa trouvaille. Si ce n’est pas le gingembre ou le citron qui est utilisé par les uns, ce sont les feuilles du neemier qui porte les espoirs des autres. Qu’en est-il réellement ?
Pr Martial Ouédraogo, Coordonnateur du Comité national de réponse à la pandémie du covid-19 au Burkina Faso se prononce : « je n’ai pas de connaissance entre l’équivalence du neem et de la chloroquine. Je sais que traditionnellement, il arrivait qu’on utilise des décoctions de neem quand quelqu’un a le paludisme. C’est ce qui fait que par extrapolation les gens ont pensé à utiliser cette molécule ». Mais, le Pr dit de faire attention. « Je n’ai pas dit que la pharmacopée traditionnelle n’est pas d’un apport mais il faut faire attention à l’utilisation abusive de la pharmacopée parce que nous avons eu plein de cas d’insuffisances rénales aiguës, chez les enfants et chez les adultes, à cause de la consommation de décoctions », déclare-t-il car, « au lieu de guérir le covid-19, vous pouvez créer des complications difficiles à gérer par la suite ».
Eviter de cracher à terre
Qu’à cela ne tienne, Pr Martial Ouédraogo, édicte quelques mesures de préventions pour rompre la chaine de transmission du covid-19. Il s’agit de limiter les mouvements intra et hors quarantaine, limiter les regroupements, protéger les autres quand on tousse. Et surtout éviter de cracher à terre. « Quand on dit de tousser dans un mouchoir et de le jeter, on n’a pas dit de tousser à terre, on dit de tousser dans un mouchoir et de le jeter dans une poubelle et non de le jeter à l’air libre parce que quand on le jette à l’air libre, ça sèche rapidement et quand l’air souffle ça emporte le virus que l’on peut inhaler », indique Pr Martial Ouédraogo, Coordonnateur du Comité national de réponse à la pandémie du Coronavirus au Burkina Faso.
Par FD