La 19e édition de la Conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles (IST), ICASA, se tient jusqu’au vendredi 8 décembre à Abidjan. A l’occasion de ce rendez-vous, l’Unicef et l’Onusida s’inquiètent de progrès à double vitesse en matière de prise en charge. Si près de la moitié des séropositifs vivants en Afrique sont sous traitements antirétroviraux, les enfants restent aujourd’hui les laissés pour compte de cette prise en charge, particulièrement dans l’ouest et le centre du continent.
Aujourd’hui, 4 enfants sur 5 vivants avec le VIH ne bénéficient d’aucune prise en charge en Afrique Centrale et en Afrique de l’Ouest.
Des enfants oubliés par la spectaculaire baisse de la mortalité liée à l’extension de ces traitements antirétroviraux, qui aujourd’hui sont prescrits à un séropositif sur deux dans le monde. Toujours selon l’Unicef et l’Onusida, 60 000 de ces enfants ont encore été infectés par le virus l’an dernier, et le sort des adolescents est particulièrement alarmant : des jeunes de 15-19 ans font partie de la seule tranche d’âge qui a vu depuis 2010 le nombre de décès liés au sida augmenter.
Nouvelles contaminations, prise en charge insuffisante, prévention inadaptée, et une explication concrète sur laquelle les organisations internationales insistent : « Pas assez de dépistage, chez les plus jeunes. » C’est pourquoi, dans son dernier rapport, l’Unicef appelle à accélérer la cadence, à mettre fin aux inégalités face aux traitements. Une lutte qui passe par des stratégies nationales et locales. L’effort sur les relais communautaires, que l’école, que les services sociaux, soient concernés ; simplifier le dépistage et encore et toujours, lutter contre les discriminations.
Source : RFI