« Je m’appelle Samiratou Sawadogo, j’ai 22 ans, étudiante en 1ère année en gestion des ressources humaines. J’ai été diagnostiqué du diabète en 2016 quand j’avais 19 ans. Cela a commencé par un palu. Ensuite, ils ont parlé d’une infection digestive. J’ai été hospitalisée pendant une semaine où on ne faisait que m’injecter du glucosé, sans au préalable avoir contrôlé ma glycémie. Donc, j’ai fait un coma hyperglycémique pendant quatre jours. J’ai été admise en service de réanimation. Après cela, j’ai passé un mois en médecine interne. Ce n’était pas du tout simple côté psychologique, avec les camarades et les parents qui n’étaient pas du tout contents. Ce n’était pas du tout simple.
Je peux dire qu’actuellement, je suis habituée à ma situation. J’ai appris beaucoup de choses, au CHU-YO et en dehors, concernant le diabète. Donc, je n’ai pas de problème particulier, mis à part les petits soucis qui nous font revenir vers les médecins.
L’association des jeunes diabétiques du Burkina est une idée qui a germé entre nous, enfants diabétiques, pendant nos rendez-vous de contrôle. Nous avons la chance de bénéficier du soutien de « Life for a child » qui nous fournit l’insuline et tout le matériel nécessaire. Alors, nous voulons, à travers cette association, que d’autres enfants puissent bénéficier de cette aide parce que ce n’est pas évident que tous puissent s’acheter l’insuline, le glucomètre et tout ce qui va avec. Nous voulons, à travers cette association qu’est « Life for a child », continuer à soutenir les enfants diabétiques. Pour le moment, nous n’avons pas encore mené d’activités concrètes mais nous sommes en train d’établir un plan d’actions dont la mise en œuvre sera effective en 2020 ».
Propos recueillis par Françoise DEMBELE