Candidoses : le rôle de la protéine Rme1 dans la formation de chlamydospores

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Candida albicans est une levure résidant naturellement dans le tractus intestinal de l’homme, mais qui, en cas de baisse des défenses immunitaires de son hôte, peut se révéler un pathogène redoutable, responsable d’affections superficielles ou généralisées, parfois mortelles. Un groupe de recherche comprenant des chercheurs l’Institut Pasteur a étudié les mécanismes morphologiques facilitant l’infection par C. albicans.

L’un des mécanismes qui facilite le processus infectieux de C. albicans est sa capacité à alterner entre plusieurs morphologies en fonction de son environnement. Parmi les morphologies adoptées, de grosses cellules sphériques nommées chlamydospores apparaissent dans des conditions très particulières (à 25°C, dans l’obscurité et dans des conditions de carence nutritionnelle). Bien qu’ayant été identifiés dès la fin du XIXe siècle, les mécanismes qui gouvernent leur formation restent inconnus, de même que leur rôle.

 

La protéine Rme1 est un régulateur central de la formation des chlamydospores

 

Des chercheurs ont identifié le régulateur central de la formation des chlamydospores, la protéine Rme1. Si la différenciation en chlamydospores est normalement induite par les facteurs environnementaux cités ci-dessus, la surexpression de cette protéine induit la différenciation indépendamment de ces signaux.  De manière intéressante, l’expression de Rme1 est, au départ, induite par des signaux environnementaux, mais une fois déclenchée, elle s’auto-entretient : l’expression de Rme1 devient indépendante de l’environnement et est contrôlée par la protéine Rme1 elle-même. Un mutant C. albicans de qui ne produit plus la protéine Rme1 est incapable de se différencier en chlamydospores.

« Nous avons identifié le réseau de régulation qui dépend de Rme1, et pu montrer que l’expression des protéines spécifiques des chlamydospores est directement contrôlée par cette protéine. » Explique Christophe d’Enfert, responsable de l’Unité Biologie et Pathogénicité Fongiques et directeur scientifique de l’Institut Pasteur.

L’identification du régulateur central de ce processus est le premier pas vers la compréhension des mécanismes moléculaires à l’origine de la formation de ces cellules, et de leur rôle dans la biologie de C. albicans.

 

Source : Institut Pasteur

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