Le cancer du sein, même s’il se développe rarement chez l’homme, touche beaucoup plus les femmes. La preuve est que dans le monde, le cancer du sein est le mal le plus diagnostiqué chez les femmes. Selon les chiffres, ce mal se développe dans les trois quarts des cas chez les femmes de plus de 50 ans. Il est la principale cause de mortalité chez la femme dont l’âge est situé entre 35 et 65 ans. De plus en plus, ce type de cancer est diagnostiqué dans les pays en voie de développement, souvent à des stades très avancés, compromettant ainsi toute chance de guérison. Ce qui fait que les professionnels de la santé craignent que cette pathologie ne devienne bientôt la première cause de mortalité en Afrique. Et le Burkina Faso n’est pas épargné. Cette tumeur maligne y fait aussi des ravages.
Le cancer du sein, a proprement dit, est une tumeur maligne qui se développe au-dedans de la glande mammaire. Les cellules atteintes échappent aux mécanismes de régulation de l’organisme et se multiplient de façon anarchique. Très vite, la tumeur devient visible et palpable. Mais lorsqu’elle n’est pas détectée assez tôt, le verdict est sans appel. C’est la mort ! Et pourtant l’on peut guérir du cancer du sein pour peu que l’on s’y prenne tôt. Au Burkina Faso, même s’il n’existe pas de statistiques officiels, l’ampleur de ce mal est quand même considérable. La prise de conscience des autorités relativement à ce problème de santé publique se traduit par l’organisation de campagne de dépistage. Mais force est de constater que se rendre dans les centres de santé pour des dépistages précoces n’est pas suffisamment ancrée dans les habitudes des populations. Par ailleurs les spécialistes invitent les femmes à faire la palpation des seins pour détecter l’apparition d’un quelconque nodule au niveau de la glande mammaire.
Un autre élément qui peut entrainer le cancer chez une femme, c’est le facteur génétique. En cause, la mutation des gènes BRCA 1 et BRCA 2. Lorsqu’une femme porte ces gènes, elle a un risque très élevé de faire un cancer du sein, a confié l’Association burkinabè des sages-femmes et maïeuticiens (ABSTM). D’autres facteurs tels les grossesses précoces et les grossesses tardives peuvent aussi être à l’origine d’un cancer du sein. Quoiqu’en réalité, toutes les femmes sont exposées à ce mal pernicieux.
Il faut donc persévérer dans la sensibilisation pour endiguer ce fléau, d’autant que les plateaux techniques des centres de santé en Afrique ne sont pas assez fournis pour la prise en charge adéquate des personnes atteintes de cette maladie. Donc le meilleur moyen de lutter contre le cancer du sein reste le dépistage précoce. Tout compte fait, cette tumeur maligne est loin d’être une fatalité, pour peu qu’elle soit détectée précocement.
Christiane R. KONKOBO