« Le silence tue !» ; c’est le nom de la campagne de communication mass media initiée par Planned parenthood global (PPG) et 7 organisations de la société civile afin de contribuer à l’augmentation d’une opinion publique favorable à l’accès des adolescents et jeunes aux services de la santé sexuelle et de la reproduction (SSR) d’ici à mars 2018. Le lancement officiel de ladite campagne a été fait le 26 février dernier, à Ouagadougou, à l’hôtel Silmandé.
Des messages tel un spot retraçant l’histoire d’une excellente élève victime de grossesse précoce, décédée de suite d’un avortement clandestin. C’est la méthode choisie par Planned parenthood global (PPG) et ses partenaires pour marquer les consciences et susciter plus d’actions en faveur de la Santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ). En effet, selon l’Enquête démographique et de la santé (EDS) 2010, les jeunes filles de 15 à 19 ans contribuent pour 11% de la fécondité totale et sur l’ensemble des adolescentes non mariées et sexuellement actives, plus de 54% n’utilisent pas de méthodes de contraception. C’est donc pour attirer l’attention sur ces chiffres alarmants que PPG et ses partenaires ont décidé d’agir pour changer la donne. Cela, par le biais de sa campagne dénommée « Le silence tue ! », dont le lancement est intervenu le 26 février dernier, en marge de la grand-messe du cinéma africain (FESPACO). Un choix stratégique selon Boureima Ouédraogo, premier responsable de l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF), qui entend profiter de l’opportunité qu’offre le FESPACO « pour mobiliser l’opinion et la faire adhérer aux nobles objectifs de la campagne ». Ainsi, durant toutes les manifestations de la biennale du cinéma, des spots seront diffusés avant la projection de films et les festivaliers seront entretenus, à la sortie des salles de cinéma, par les membres des associations porteuses de la campagne. Au-delà de la fête du cinéma, a ajouté, Boureima Ouédraogo, d’autres activités de sensibilisation sont prévues. Ce sont, notamment, la réalisation d’émissions radiophoniques, la publication de messages vidéos de sensibilisation sur les réseaux sociaux, l’affichage, et ce, jusqu’en mars 2018, date de fin de la campagne.
Latanya Map Prett, Directrice exécutive de PPG, a pour sa part rappelé que le développement d’un pays passe par l’investissement fait dans sa population. Pour elle, le changement est possible, raison pour laquelle elle a pour ambition d’améliorer l’environnement politique, juridique et culturel de la santé sexuelle et de la reproduction des adolescents et des jeunes au Burkina.
Une ambition noble qui mérite d’être soutenue, a confié la directrice de la santé de la famille, madame Sawadogo. Elle a donc assuré les initiateurs de la campagne « Le silence tue ! » du soutien du gouvernement burkinabè avant de procéder au lancement officiel de ladite campagne. Deuxième du genre, la campagne, « Le silence tue ! », s’inscrit dans le cadre du projet « Voix de la santé » de l’ONG PPG et se veut être un appel à l’action pour l’effectivité d’une sexualité épanouie des jeunes et des adolescents.
Les associations partenaires de la campagne « Le silence tue ! »
- l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF)
- Union des religieux et coutumiers du Burkina pour la promotion de la santé et du développement (URCB/SD)
- Association des femmes juristes du Burkina Faso (AFJ/BF)
- Réseau africain jeunesse sante et développement au Burkina Faso (RAJS)
- Association des journalistes et communicateurs en population et développement (AJC)
- Association des professionnelles africaines de la communication section Burkina Faso (APAC)
- SOS jeunesse et défis (SOS/JD)
Sami SOU
