Ceci est un communiqué de presse de l’Alliance droits et santé à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse commémorée ce 12 août 2020. L’Alliance plaide pour un accès adéquat des jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive en temps de Covid-19.
Le monde célèbre la Journée internationale de la jeunesse dans un contexte de crise sanitaire où toutes les attentions sont tournées vers la pandémie de Covid-19. A l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, l’Alliance droits et santé élève la voix pour attirer l’attention des autorités afin que, malgré le contexte sanitaire, les jeunes et les adolescents puissent toujours bénéficier de services en santé sexuelle et reproductive selon leurs besoins, surtout en ces temps de vacances prolongées dues à la pandémie à Covid-19.
Le thème de la Journée internationale de la jeunesse 2020 est « l’engagement des jeunes pour une action mondiale ». Ce thème a pour objectif de mettre en exergue la manière dont les jeunes doivent s’engager aux niveaux local, national et mondial pour enrichir les institutions et les processus nationaux et multilatéraux de développement. En Afrique, particulièrement au Burkina Faso, cette volonté de s’engager pourrait être freinée ou même stoppée par des grossesses non désirées et des paternités précoces. C’est la raison pour laquelle l’Alliance droits et santé plaide pour que dans ce contexte de Covid-19 où les élèves ont bénéficié de vacances précoces et prolongées, les jeunes ne soient pas laissés à eux-mêmes et qu’ils ne soient pas des laissés-pour-compte en matière de services et de conseils en santé sexuelle et reproductive.
Pour ce faire, l’Alliance invite les ministères en charge de l’éducation, de la santé et de la jeunesse à renforcer les initiatives multisectorielles en vue d’améliorer les capacités intrinsèques et cognitives des jeunes en général et des filles en particulier pour qu’ils puissent répondre adéquatement à cet appel concernant leur engagement pour une action mondiale.
Selon le ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, pendant l’année scolaire 2016-2017, 696 cas de grossesses ont été recensés au primaire. Les statistiques font état de 5 cas de grossesses pour 10 000 filles. Au Centre Nord et au Sud-Ouest, les chiffres sont de 10 cas de grossesses pour 10 000 filles. Toutes choses qui interpellent.
Le droit à la santé sexuelle et reproductive pour les adolescents et les jeunes (SSRAJ) en général et pour les filles en particulier, occupe une place primordiale dans le combat de l’Alliance droits et santé, un réseau d’ONG militant dans la défense des droits des femmes.
Initiée en 2013 par la volonté d’un groupe d’ONG dont Équilibres & Populations, ASMADE au Burkina Faso, Céradis au Bénin et Lafia Matassa au Niger, Alliance droits et Santé a pour objectif d’améliorer le statut et la santé des femmes et des filles d’Afrique de l’Ouest. Le réseau Alliance Droits et Santé est composé, à nos jours, de 22 associations spécialistes dans le domaine des droits de la santé des femmes et des filles ainsi que de mouvements de jeunes et de femmes du Bénin, du Burkina Faso, de France, du Mali, du Niger, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. Au Burkina Faso, l’Alliance est composée de l’Association Songui Manégré/Aide au Développement Endogène (l’ONG ASMADE), de SOS Jeunesse et défis (SOS JD) et de la Marche Mondiale des femmes/action nationale du Burkina Faso (MMF/ANBF).
