La Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, célébrée chaque année le 24 mars, est l’occasion de sensibiliser au fardeau que représente cette maladie dans le monde et de faire le point sur les efforts de prévention et de soins. C’est aussi l’occasion de mobiliser l’engagement politique et social pour mettre fin à la tuberculose.
Pour la deuxième année consécutive, la campagne aura pour thème: «S’unir pour mettre fin à la tuberculose». Cette année, l’OMS mettra plus spécialement l’accent sur les efforts pour «Ne laisser personne de côté», avec des actions visant à lutter contre la stigmatisation, les discriminations, la marginalisation et à surmonter les obstacles empêchant l’accès aux soins.
Le programme de développement durable des Nations Unies inclut le principe de veiller à ce que personne ne soit laissé de côté dans l’effort de transformer le monde et d’améliorer la vie des gens. En répondant aux besoins de santé de ceux qui sont désavantagés, marginalisés, non couverts par le système de santé, on améliorera pour tous l’accès aux services de santé. C’est essentiel pour atteindre la cible de mettre fin à la tuberculose d’ici 2030, dans le cadre des objectifs de développement durable des Nations Unies et de la Stratégie de l’OMS pour mettre fin à la tuberculose.
La Journée mondiale de lutte contre la tuberculose est, pour les personnes et les communautés touchées, les organisations de la société civile, les personnels de santé, les décideurs politiques, les partenaires du développement et d’autres, une plateforme pour plaider la collaboration, en discuter et la planifier afin de tenir la promesse que tous puissent bénéficier de services de prévention et de soins de la tuberculose de qualité, et pour permettre la prévention de cette maladie au moyen d’efforts multisectoriels de développement.
La maladie infectieuse la plus meurtrière au monde
L’an dernier, l’OMS a indiqué qu’en 2015, 10,4 millions de personnes ont contracté la maladie et que 1,8 million en sont mortes, faisant de la tuberculose la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde. Elle est profondément enracinée dans les populations où les droits humains et la dignité sont limités. Si la tuberculose n’épargne personne, elle se développe particulièrement chez ceux qui vivent dans la pauvreté, les communautés et les groupes marginalisés et d’autres populations vulnérables.
On trouve dans les personnes vulnérables: les migrants, les réfugiés, les minorités ethniques, les mineurs et ceux qui travaillent dans des conditions propices au risque, les personnes âgées, les femmes et les enfants marginalisés dans beaucoup d’endroits, etc. Certains facteurs, comme la malnutrition, les logements et l’assainissement insalubres, aggravés par des facteurs de risque comme le tabac, la consommation d’alcool et le diabète, influent sur la vulnérabilité à la tuberculose et l’accès aux soins.
De plus, cet accès se heurte souvent aux dépenses catastrophiques liées à la maladie, aux consultations, aux séjours dans les structures de soins et au manque de protection sociale, créant un cercle vicieux de la pauvreté et de la mauvaise santé. La transmission de la tuberculose multirésistante (tuberculose-MR) ajoute à l’urgence de ces préoccupations.
SOURCE : OMS