CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE DANS L’ESPACE CEDEAO : VERS LA LIMITATION DU NOMBRE D’ENFANTS A 3, MAXIMUM, PAR FEMME

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Les présidents des parlements nationaux des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Afrique de l’Ouest, de la Mauritanie et du Tchad ont tenu le 22 juillet 2017 une rencontre  régionale de haut niveau sur le financement adéquat de la santé, du dividende démographique et les politiques de populations et développement. A l’issue de cette rencontre, les parlementaires ont adopté la « Déclaration de Ouagadougou ».

Les parlementaires nationaux de l’espace CEDEAO de la Mauritanie et du Tchad sont préoccupés par l’explosion démographique parce que la  fécondité est de 7, 6 enfants par femme, un chiffre supérieur à la moyenne régionale qui est de 5,8%. Actuellement les populations de l’espace CEDEAO, de la Mauritanie et du Tchad ont une population de 383 millions d’habitants, chiffre qui pourrait atteindre 848 millions à l’horizon 2050 si rien n’est fait et si le taux de fécondité reste statique. C’est pourquoi la « Déclaration de Ouagadougou » a invité les pays de la CEDEAO, de la Mauritanie et du Tchad « a œuvré pour faire baisser leurs indices synthétiques de fécondité respectifs à trois (3) enfants au plus par femme d’ici 2030 ». Pour ce faire, sur le dividende démographique et les politiques de populations et de développement, chaque parlement est invité à organisé d’ici fin 2018 un dialogue national sur le dividende démographique avec les confessions religieuses, coutumières et la société civile. Il ressort de la « Déclaration de Ouagadougou », que les parlementaires de la CEDEAO, de la Mauritanie et du Tchad doivent œuvrer à augmenter chaque année d’au moins 5% les budgets alloués à la mise en œuvre des plans nationaux de repositionnement de la planification familial pour la réduction drastique de la mortalité infantile et néonatale dans les pays, la création d’un environnement favorable à la planification familiale, la lutte contre le mariage précoce des jeunes filles, la lutte contre les grossesses précoces des jeunes filles et la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes/mutilation génitales féminines.

Relativement au financement adéquat de la santé, les présidents des parlements nationaux de la CEDEAO, de la Mauritanie et du Tchad ont promis d’oeuvrer à travers l’exercice des droits d’amendement des lois, à faire des arbitrages conséquents aux projets de budget des Etats respectifs, afin d’obtenir des accroissements annuels successifs d’au moins 2% des budgets alloués au secteur de la santé, avec en perspective d’atteindre l’objectif minimum de 15% de la « Déclaration d’Abuja » à l’horizon 2025. Les présidents des parlements nationaux ont aussi pris l’engagement de contrôler rigoureusement la mise en œuvre des politiques en matière de démographie et de santé afin d’assurer la bonne utilisation des crédits alloués  à la santé au profit des populations.

Anavah KOETA

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